L’actualité bandes dessinées : les 3 meilleures BD à lire en Janvier 2021

meilleures BD

Bonne nouvelle, 2020 est enfin derrière nous. Bon, vous me direz, entre l’invasion du Capitole aux États-Unis, le virus mutant, le potentiel reconfinement slash couvre feu… Cette nouvelle année n’est pas de tout repos pour l’instant. Pour vous détendre et vous relaxer, quoi de mieux qu’un peu d’humour en BD !

Découvrez notre sélection des meilleures bandes dessinées à dévorer en janvier.

La BD de sortie : Il faut flinguer Ramirez, Tome 1 et 2

Dans un style ’80 incroyablement recrée, la BD de Nicolas Petrimaux nous plonge dans la vie du meilleur réparateur d’aspirateur, travaillant chez Robotop, Jacques Ramirez.

il faut flinguer ramirez

Muet, gentil et discret sont les adjectifs qui le décrivent le mieux, mais que se passerait-t-il selon vous si derrière ce masque d’homme à la vie paisible se cache l’un des plus grands malfrats du monde ?

Ne manquez pas cette BD chasse à l’homme teintée d’humour, à l’univers Tarantinesque.

Des dessins carrément jouissifs et des fausses pubs à foison qui nous tordent de rire.

SUBLIME.

La BD classiquissime : la saga Rahan

Quel plaisir que de replonger dans une saga iconique…

Ce  héros atypique aux multiples aventures tout droit sorti de la préhistoire, apparu pour la première fois dans les pages de Pif Gadget, Rahan, s’avère un formidable personnage de BD qui compte bien nous apprendre les bases du vivre ensemble.

rahan

Les histoires de Rahan, quoiqu’assez concises, marquent notre esprit et nous guide sur les chemins d’un apprentissage de la vie unique en son genre. Une BD au top !

La BD biographique : Comme On Peut

Écrite par le vidéaste Jhon Rachid et mise en dessin par L-Kim, cette BD nous conte la jeunesse atypique et parfois triste de Mohamed Ketfi (alias Jhon Rachid) en foyer.

Les dessins de cette BD, tous très originaux, captent avec brio les émotion ressenties à différents moments de la vie de ce jeune garçon, qui a grandi loin de ses parents, parce que pauvre.

Pour ma part, j’ai réellement été scotché en lisant les trois premiers tome et j’attend avec impatience la suite d’une jeunesse pas tout à fait comme les autres.

comme on peut

Et vous, quelle BD lisez-vous ? 😉

Pourquoi vous devez ABSOLUMENT lire I’m Every Woman, de Liv Strömquist !

i'm every woman

Je ne sais pas vous, mais j’ai kiffé mes cadeaux de Noël ! Cette année, j’avais demandé des livres portés sur le féminisme. Ma soeur adorée m’a donc offert I’m Every Woman, de Liv Strömquist que j’ai dévoré en une demi-heure.

Et c’est reparti pour une sélection d’arguments en béton, qui je l’espère suffiront à vous convaincre de lire cette BD… Ou devrai-je dire, cette pépite !

Parce que vous allez découvrir Chaka Khan 

À l’origine du titre de cette bande-dessinée, I’m Every Woman est un titre de la chanteuse américaine Chaka Khan, sorti en 1978. Or, vous ne pouviez pas nécessairement la connaître, si comme moi vous n’avez pas grandi dans les années 80.

Étant donné que l’ouvrage commence par cette référence, vous êtes bel et bien invitée / invité à découvrir cette artiste, grâce à Liv Strömquist. Vous n’allez pas le regretter !

I’m Every Woman – Les paroles

I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
I’m every woman, it’s all in me
I can read your thoughts right now
Every one from A to Z
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I can cast a spell
Of secrets you can’t tell
Mix a special brew
Put fire inside of you
But anytime you feel
Danger or fear
Instantly I will appear, ’cause
I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I can sense your needs
Like rain unto the seeds
I can make a rhyme
Of confusion in your mind
And when it comes down
To some good old fashioned love
That’s what I’ve got plenty of, ’cause
I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
I’m every woman, it’s all in me
I can read your thoughts right now
Every one from A to Z
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I ain’t braggin’ ’cause I’m the one
You just ask me ooh and it shall be done
And don’t bother to compare
‘Cause I’ve got it
I’ve got it, I’ve got it, yeah, I…
I’m every woman

Parce que vous découvrirez Priscilla Beaulieu

Enfant, vos parents s’égosillaient sur du Elvis Presley à vous en faire perdre la tête ?Pensez-vous que ces derniers aient jamais pris connaissance de l’existence de Priscilla Presley, l’unique épouse du King ?

priscilla presley

Née Priscilla Ann Wagner à Brooklyn (NY) en 1945, et plus connue sous le nom de Priscilla Beaulieu, celle-ci rencontre Elvis Presley alors qu’elle n’a que 14 ans. Complètement fan de cette star internationale du Rock’n’roll, elle s’arrange pour aller le voir dans sa demeure, histoire de passer un moment inoubliable avec son idole.

Le grand Elvis Presley flash immédiatement sur elle [oui elle n’a toujours que 14 ans], et à cet instant commence une histoire d’amour pour le moins insolite. Ayant tout de même connaissance d’un certains nombres de lois interdisant les relations entre majeurs et mineurs, il se dit : tiens, et si je me la gardais pour plus tard.

En attendant de pouvoir enfin la fréquenter librement et de l’épouser, M. Presley décide de la cloîtrer à Los Angeles, en vue d’en faire une femme « parfaite» selon lui, c’est-à-dire une « sainte». Puis, il la relooke, lui met du fard sur les yeux, la transforme de la tête aux pieds… En d’autres termes, il la prend pour sa barbie. Priscilla, elle, n’y voit d’abord que du feu, elle est tellement folle de lui qu’elle ferait n’importe quoi pour lui plaire.

Néanmoins, en 1964, sa flamme en prend un sacré coup lorsque le King la trompe avec la chanteuse Ann Margret. Elle lui en veut un chouya, en sachant qu’elle, pendant tout ce temps, s’était pleinement dédiée à la chasteté.

« Et alors ?!» S’est-elle sans doute écrié peu après. « Je l’aime !»

Ainsi, Priscilla Beaulieu épouse Elvis Presley en 1967 à Las Vegas. En 1968, naît leur fille, Lisa Marie Presley, à Memphis. Mais le Roi n’est toujours pas rassasié, s’ennuit de sa femme qu’il trouve désormais trop âgée, et de sa fille dont il ne se soucie guère. Il tire sur des téléviseurs, prend des somnifères, et délaisse Priscilla plus que jamais.

Elvis Presley la trompe encore, à de nombreuses reprises, tout en faisant mine d’éduquer leur fille, à coup de voyages, de rencontres diverses et variées. Pour sa fille, Priscilla se plie aux exigences du King, quitte à faire croire qu’elle est parfaitement heureuse au sein de son couple, et ce devant les paparazzi.

Ce n’est qu’en 1972 que Priscilla Beaulieu demande enfin le divorce !

Ce qui lui vaut d’être vivement critiquée, et même haïe par les fans hystériques, les médias, et en somme, le monde entier.

Une vie pas facile, me direz-vous…

Parce que même Britney Spears va vous faire réfléchir

Quand on pense à Britney Spears, on imagine d’abord une jeune fille à couettes sur un album mondialement streamé. On se souvient d’une musique phare, Oops I did it again, ou encore Baby one more time

Très vite, cette image de jeune fille blonde, sexy, et « innocente»  disparait pour laisser place à la Britney Spears scandaleuse, celle qui s’est rasé le crâne, va savoir pourquoi.

Mais oui au fait, pourquoi ?

Liv Strömquist vous propose des éléments de réponse en relatant quelques faits.

Hypothèse N°1 : elle en avait peut-être assez des rumeurs qui circulaient à son sujet. Notamment celle lancée par son propre petit ami en 2004,  Jason Alexander, qui ne s’est pas gêné pour raconter les moult positions sexuelles testées avec elle, juste parce que ce dernier était frustré de voir son mariage avec Britney Spears annulé par les avocats de Jive Records, le label de la chanteuse.

Hypothèse N°2 : elle en avait peut-être marre des petits amis tout court, de ces mecs puant l’après-rasage, prêts à tout pour l’impressionner, à bord de leur lamborghini, vêtus de leurs plus beaux costards, sabrant des bouteilles de champagne hors de prix. Peut-être qu’elle voulait un peu de réalité dans son monde de Mickey.

Hypothèse N°3 : peut-être venait-elle de découvrir que le mythe de l’amour parfait, c’est vraiment bidon, et que le prince charmant n’existe pas, alors même que toute sa vie, elle a été entraînée à déclamer des paroles cucul la praline.

Parce que vous saurez tout sur les pires petits amis…

… De l’Histoire.

De Edvard Munch à Phil Spector en passant par Percy Shelley, Mao Zedong et Ingmar Bergman, on en apprend de belles sur les relations des personnalités masculines de tous horizons.

Entre narcissisme, possessivité, jalousie et tromperies, les pires petits amis de l’Histoire vous feront sans doute soupirer de soulagement à la simple idée que vous ne les ayiez jamais connu. Et c’est certainement mieux comme ça !

Auriez-vous préféré être la petite amie de Staline, Nadejda Allilouïeva-Staline, et ainsi passer votre vie à tenter de représenter un modèle idéal de partenaire bolchévique, dès l’âge de trois ans ? Vous marier à 18 ans avec un homme de 41 ans ?

Nadejda Staline

Songez-vous à la gloire et la joie qu’une relation avec Munch aurait pu vous procurer ? Oubliez cette idée. Après avoir lu les détails sordides de sa relation avec Tulla Larsen, que le peintre accuse de lui avoir transmis de mauvaises énergies, lesquelles l’auraient contraint à se tirer dans le doigt… Vous n’aurez plus envie d’être la muse de qui que ce soit. Et d’ailleurs, à propos de cet incident, c’est le peintre lui-même, ivre, qui l’a provoqué de son plein gré après une énième dispute avec sa compagne…

Parce que vous cesserez de détester Yoko Ono

Depuis des années, lorsque je regarde un documentaire sur les Beatles, je ne peux m’empêcher de penser : Mais cette Yoko Ono, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle ne pouvait pas vivre sa vie de pacifiste ailleurs, sans déranger les scarabées ?

En lisant les dernières lignes de I’m Every Woman, j’ai pris conscience que j’émettais jusqu’ici des jugements de valeur gratuits à son encontre. D’accord, sa présence a tellement perturbé John Lennon que tous les journaux se sont écriés « Yoko provoque la fin des Beatles !», sans réfléchir deux secondes aux problèmes de dépendance affective de John Lennon : il l’appelait tout de même maman. On en est là !

Si malgré toutes ces contraintes oedipiennes, Yoko Ono reste forte et continue à fréquenter John Lennon, au bout d’un certain temps elle se lasse sérieusement et repense à son art. Oui, à son art, car à l’origine, Yoko Ono est l’inventrice du concept d’installation comme expression artistique. C’est d’ailleurs suite à l’une de ses installations (une échelle menant à un pense-bête sur lequel il est écrit Yes) que John Lennon la remarque et n’en démords plus. Ils se séparent enfin après avoir finalement réussi à créer et à faire de la musique indépendamment l’un de l’autre, et après avoir conçu… un fils. Une fois séparés, Yoko Ono s’est dit : Enfin Libre !

Fans imperturbables du chanteur, les journaux n’ont pas apprécié cette rupture, et ont choisi d’ériger des portraits racistes et peu flatteurs de Yoko Ono. Selon les journalistes, Yoko Ono n’a été que la « salope asiatique qui a dissous les Beatles».

Yoko Ono John Lennon

Après avoir lu la BD de Liv Strömquist, je vous souhaite de réfléchir, et de reconsidérer l’Histoire sous un autre angle.

Celui des femmes de…, des femmes oubliées, qui méritent, pourtant, tout notre intérêt.

 

 

 

Instagram : Top 5 des posts qui nous ont fait bien rire lors du reconfinement

Instagram

Le reconfinement, ou confinement hivernal pour les intimes, a permis à de nombreux influenceurs de créer d’excellentes publications à des fins humoristiques. Des perles qui font du bien quand on entend le mot crise sanitaire 24H/24H, et sept jour sur sept.

MAIS QUE FERIONS-NOUS SANS INSTAGRAM ?!

Je vous le demande.

1. Le palais de PQ – par c.a.r.o_rainbow

On est clairement sur un level de perturbations psychiques élevé là quand-même.

Bravo à Caro’Rainbow pour cette oeuvre magistrale !

2. Les poulets floutés – par memelicieux

Un classique du confinement Bis, comment ne pas le poster !

Merci pour cette perle memelicieux 🙏

3. Avé Netflaïx – par jackydu68

C’est la question que tout le monde se pose.

Comment ont survécu les milliers de Français qui n’avaient pas de compte Netflix, Canal, Prime, Disney+ ou OCS pendant le reconfinement ?! Oh ça va les lettrés, on a compris que vous aimiez bien lire des livres!

On dit merci qui ? Merci Jacky… Du 68 !

4. La plage aussi mais sans la mer – par lespiresblagues

Pensée particulière pour les pauvres petits skieurs français qui vont devoir jouer aux échecs plutôt que de jouer les pros des pistes noires ⛷️

Pour information : seulement 13 % des Français pratiquent le ski.

Pour information, mais inutile cette fois : il existerait pas moins de 3 346 remontées mécaniques en France ! Nous sommes donc les plus gros consommateurs de remontées mécaniques sur le plan mondial.

Merci aux pires blagues et à citations283 pour ce rappel à l’ordre.

5. Chômage, quand tu nous tiens – par Yugnat999

Sans doute le meme vidéo qui m’a fait le plus rire DE MA VIE.

Il faut dire que chez Colette Mag, nous sommes particulièrement fans de Yugnat999 !

La Colette Team souhaite une MER-VEI-LLEUSE année à tous nos lecteurs, ainsi qu’à tous les influenceurs !

Que 2021 vous inspire un max de memes et de photos drôles à souhait 💗

 

 

 

Gestes barrières : ces trucs qui nous manquent (ou pas)

covid

Qui dit Covid dit mesures sanitaires drastiques et mort de la convivialité. Focus sur nos petites habitudes d’avant Covid qu’on a hâte de retrouver… ou pas !

Faire la bise : fini les microbes

La fin de ce geste de politesse qu’on se forçait tous à faire, n’est-il pas une libération ? Tantôt deux bises, tantôt quatre, en fonction des régions, on ne s’y retrouve pas toujours. L’abolition de cette habitude, un tantinet maniérée me convient parfaitement.

Rien de tel qu’un bon check de coude 💪

La trace de rouge à lèvres de ta grand-mère

C’est peut-être là, la seule exception à ce qui a été dit précédemment.

Cette fameuse trace de rouge à lèvres que tu découvres deux heures après avoir quitté ta tendre grand-mère. Rien que pour ça, la bise me manque.

Boire dans le même verre

Tu es à une soirée (si, si, imagine bien), tu échanges par mégarde ton verre avec quelqu’un, tu bois dedans…

Oseras-tu, d’ailleurs, quitter ton verre des mains durant la soirée ? Défi.

Danser corps à corps

Tu es toujours à cette soirée (mais si, ce sera à nouveau possible ! Suffit d’y croire !), et là ta chanson préférée passe.

Tes amis t’entrainent sur une musique funky et vous dansez. Imagine alors le moment du slow. Aïe aïe aïe, j’ai moi-même du mal à l’envisager.

Faire pipi à même la cuvette dans des WC publiques

Alors ça c’était déjà pas recommandé avant Covid, mais ça l’est d’autant moins maintenant.

Même avec des feuilles de PQ bien disposées sur la cuvette, ça ne fait pas rêver !

Lécher Toucher la barre du métro

Même remarque que la précédente. On sait tous que la barre du métro est un nid à microbes.

Petit tips pour éviter de t’y tenir : on serre les abdos, les fessiers et on écarte légèrement les pieds comme un vigile (testé, approuvé!)

S’agglutiner aux passagers dans les transports

Si je devais tirer une satisfaction de cette crise sanitaire ce serait bien celle-ci.

Enfin, les gens arrêtent de faire grappe de raisin autour de toi alors qu’il y a de la place partout autour.

Pourvu que ça dure !

Commuting Season 2 GIF by Broad City

Laisser ton voisin de train dormir sur ton épaule

Si, si, ça m’est déjà arrivé !

La crise du Covid nous oblige à être dans un contrôle permanent, pas sûre qu’on se détache de ces séquelles si rapidement. Et à moins que le dormeur en question soit le beau gosse le plus sexy de la planète, se coltiner un filet de bave sur notre belle chemise en soie ne va pas nous manquer.

Ne pas se laver les mains

Inconcevable hein ?

C’est là aussi un point bénéfique, car beaucoup de gens ne se lavaient pas suffisamment les mains avant le confinement. Pourtant, se laver les mains est une mesure d’hygiène de base qui permet d’éviter de contracter et de transmettre certains virus (gastro, grippe…). 

Montrer tes dents à n’importe qui

Le port du masque nous fait regretter les sourires, les dents belles ou cassées.

Tu as l’impression de commettre un attentat à la pudeur si par malheur tu ne portes pas ton masque 5 minutes dans la rue ? Tout est dans le regard parait-il.

Alors avant de pouvoir apprendre à sourire et rire à gorge déployée, apprenons à sourire avec les yeux 😄

Sentir autre chose que le gel hydroalcoolique

Tu as beau te parfumer de ton Mademoiselle Chanel, cette odeur chimique de gel hydroalcoolique te poursuit toute la journée et dans tous les magasins. 

Embrasser un.e bel.le inconnu.e

Il parait loin le temps de la légèreté de vivre, où légèrement pompette, tu embrassais un.e inconnu.e dans un bar. Mais restons optimistes !

Lips Love GIF by Benjamin Siksou

Regarder une comédie romantique sans être crispé.e

Nous avons tellement intégré les gestes barrières qu’ils viennent nous gâcher les plus beaux films romantiques.

Vivement qu’on fasse taire cette petite voix intérieure qui nous dit « c’est pas très covid tout ça ! » quand les deux personnages s’embrassent.

Se laisser approcher à moins d’un mètre

Encore une chose qui avait tendance à nous agacer, surtout venant de personnes avec qui on n’est pas très familiers : un collègue, un prof.

C’est jamais très agréable de sentir l’haleine de cette personne qui veut absolument te dire cette chose non-essentielle de très très près.

Lécher le plat à gâteau

Tout seul.e passe encore, mas quand il y a une, deux, trois mains avec la tienne…

Finir l’assiette de son voisin

Combien de fois tu as fini l’assiette de raviolis du bambin que tu gardais en babysitting ?

C’est du passé, n’en parlons plus…

Emprunter la brosse à dents de ton lover

Tu dors chez ton amant, tu as oublié ta brosse à dents. Tu lui empruntes.

Bon OK mauvais exemple, car a priori vous avez déjà échangé vos fluides. Mais tout de même ! Ce n’est pas très Covid tout ça.

Prêter son make-up

Rouge à lèvres, mascara, crayon : là aussi on risque la transmission de virus et microbes. On s’évite un herpès, vous l’aurez compris, c’est chacun pour soi.

Oui c’est moche, mais peut-être moins qu’un gros bouton de fièvre sur le coin de la lèvre.

Embaumer son intérieur avec autre chose que de la Javel

Réputée pour être virucide, la Javel a eu le vent en poupe.

Elle est néanmoins pas du tout écolo et très toxique. Vivement nos petits produits DIY qui sentent bon la lavande. 

Petit tips : le vinaigre ménager est également très utile pour lutter contre toute sorte de bactéries, et la trace de café majestueusement étalée sur votre plan de travail.

NDLR : Attention, ne reproduisez pas cette scène chez vous à la maison. Sauf si vous vous appelez Donald Trump.

La fête

Sans aucun doute ce qu’on attend tous avec impatience. La fête, la danse, les potes, l’insouciance, la joie, les corps enlacés, heureux, déchainés.

Vivement !

party partying GIF by Topshelf Records

 

Top 5 des séries à voir en attendant Noël

Noël séries

Noël et ses festivités approchent à grands pas, le grand froid de l’hiver vous paralyse déjà, et emmitouflé dans un plaid sur votre canapé, vous vous demandez ce que vous pouvez bien faire pour vous occuper… Bingewatcher, bien sûr !

Quoi de mieux qu’une bonne dose de cocooning pour se détendre avant l’entrée fracassante de papa Noël par la cheminée électrique.

Découvrez tout de suite notre sélection de séries à croquer avant ou pendant les fêtes !

1. The Bold Type, pour les modeuses féministes

The Bold Type, ou De Celles Qui Osent en Français, est une série en quatre saisons (pour l’instant !) réalisée par Sarah Watson, et sortie en 2017. Elle convient parfaitement aux fans de mode, de haute couture, aux stylistes en herbe, mais elle émerveille également les journalistes, les rédacteurs et rédactrices, et pour finir, les fervents défenseurs et défenseuses du féminisme.

En effet, si la série démarre sur les aventures que l’on imagine à première vue drôles et légères de trois meilleures amies new-yorkaises qui travaillent au sein du même journal, Scarlet Magazine, leur vie va prendre une sacrée tournure au fil des épisodes…

[SPOILER ALERT]

Puisque Jane va nous montrer comment se battre pour être sacré meilleure journaliste,  Kat va s’épanouir sexuellement et professionnellement jusqu’à faire son coming-out, et Sutton fera tout pour sortir de son rôle de simple assistante au bureau pour s’imposer en tant que styliste avant-gardiste.

[FIN DU SPOIL]

La saison 4, sortie en 2020, est disponible sur la toile, alors foncez tout de suite découvrir cette pépite made in women empowerment !

the bold type

2. Le Jeu de la Dame, pour les accros aux échecs

Personnellement, en ce moment, je me réveille tous les jours avec une envie folle de battre mon adversaire du moment, celui avec qui je partage une vie de confinement paisible la plupart du temps… Sauf quand il s’agit de lui mettre la piquette aux échecs.

Effectivement, il semblerait que je me prenne un peu trop pour Beth Harmon, l’héroïne de la minisérie interprétée par Anya Taylor Joy dans Le Jeu de la Dame ou The Queen’s Gambit en anglais.

[SPOILER ALERT]

L’histoire commence au milieu des années 1950, par un tragique accident de voiture au cours duquel la future grande reine de l’échiquier perd sa mère. La petite Elizabeth Harmon est donc placée dans un orphelinat où elle apprend à jouer aux échecs avec le gardien, M. Shaibel. En parallèle, elle fait la connaissance de Joline qui deviendra sa meilleure amie pour la vie, et devient addicte à un tranquilisant distribué à l’orphelinat, auquel elle sera dépendante quasiment toute sa vie. La série dépeint son parcours de winneuse, car de championne locale, elle se crée rapidement une réputation de gagnante internationale, jusqu’à affronter Vasily Borgov, un grand joueur, champion du monde russe des échecs.

[FIN DU SPOIL]

L’essentiel à retenir de cette minisérie palpitante ? Eh bien, pour commencer, que dans les année 50, 60, ce n’était pas évident de se démarquer dans la société quand on était une femme. Grâce à son talent et à son génie, Beth Harmon démonte un à un les clichés sexistes de son époque, pour notre plus grande joie !

le jeu de la dame

3. The Americans, pour les transis d’espionnage

Cette série a tout d’un chef-d’oeuvre… Des acteurs exceptionnels, dont Keri Russel et Matthew Rhys, qui incarnent Elizabeth et Philip Jennings, un couple d’agents russes du KGB qui se bat en secret pour défendre leur pays natal, la Russie. Une bande originale terriblement inspirante et sexy, de Phil Collins aux Rolling Stones en passant par Léonard Cohen, j’ai rarement écouté une BO aussi riche en termes d’influences, et aussi punchy. Si vous ne regardez pas la série, faites-vous au moins plaisir en découvrant les playlist The Americans sur YouTube ou Spotify.

[SPOILER ALERT]

Et pour finir, un scénario à couper le souffle ! Les missions des Jennings sont loin d’être faciles à accomplir, ils devront, pour venir en aide à leur peuple, se mettre dans la peau d’autres personnes, hôtesse de l’air, cow-boy texan, vendeuse de cosmétiques, agent du FBI… Toutes les couvertures sont bonnes à prendre pour déceler les mystères des plans de la CIA ou du FBI.

the americans

4. The Mandalorian, pour les fans de Star Wars

Sortie pour la première fois en 2019, la série The Mandalorian met en scène un grand mec badass qui doit protéger vaille que vaille un petit bébé trop choupi : un petit maître Yoda qui malgré ses 50 ans révolus, en fait plutôt un ou deux. C’est ça Star Wars, des scénarios bien farfelus et des combinaisons de personnages loufoques !

Le pitch en bref : après le déclin de l’Empire et la création de la Nouvelle République, le métier de chasseur de prime ne permet plus très bien de gagner sa vie en terre star warsienne, mais heureusement, Mando, notre héros, a décroché un contrat bien juteux qui n’a rien d’officiel mais lui, il s’en fiche complet. Tout ce qu’il veut, c’est vivre une belle vie de baroudeur, siroter des cocktails aux quatres coins des galaxies.

[SPOILER ALERT]

Sa mission ? Trouver un bébé Yoda et le ramener à ses commanditaires. Rien de plus simple en fait, mais pourtant ce gros dur de Mando va être tellement ému par ce petit bout de chou qu’il décide de le sauver. Il s’attire ainsi les foudres d’une ribambelles d’ennemis qui vont le pourchasser, impériaux, chasseurs de prime locaux, stormtroopers… Parviendra-t-il à tous les éliminer à lui tout seul ? Le suspense est à son comble ! N’attendez plus et lancez la saison 2.

bébé yoda

5. Working Moms, pour les mamans épuisées

Qui a dit qu’avoir un enfant devrait inciter les mères à stopper leur carrière ?

C’est un peu le message principal de cette série déjantée, sorte de mélange entre Friends ou How I Met Your Mother version mamans. Parfaite pour parler parentalité sans aucun tabou quitte à briser les codes de bonnes conduites tristement appliqués à notre société un poil paternaliste, la série Working Moms, signée Catherine Reitman, s’avère non seulement tordante, mais également lucide. Très, très lucide.

Avec ces quatre amies et mères au bord de la crise de nerf (les héroïnes de la série), on est loin des clichés publicitaires et du modèle traditionnel de la ménagère de moins de cinquante ans, femme et mère au foyer. Ce qu’on ADORE dans cette série, c’est le ton cru, direct de ces mères pas vraiment exemplaires mais sûres d’elles et souvent tiraillées entre élever leurs enfants dans la joie et la douleur ou grimper les échelons quitte à être un peu moins présente à la maison… Bref, même si on n’est pas, ou pas encore maman, on adhère à 200 % au propos, et ça fait du bien de voir des problèmes de fond révélés au grand jour et analysés avec brio.

working moms

Sur ces belles paroles, toute l’équipe de Colette Magazine vous souhaite un excellent marathon !

5 Jeux entre potes pour briser l’isolement

jeux potes

Si nous devions tirer quelques conclusions du confinement, c’est qu’il nous aura à jamais fait redéfinir la façon dont nous concevons le lien social. Que ce soit avec la démocratisation du télétravail, les cours en ligne, ou encore l’impossibilité de voir physiquement nos proches.

Ici, c’est ce dernier point qui nous intéresse, au-delà de l’appel whatsapp/instagram ou encore de l’éternel appel téléphonique, à l’approche de Noël, comment recréer des souvenirs quand les soirées en société n’existent plus en cette fin 2020 ? Eh bien, les jeux en ligne restent encore une alternative extraordinaire pour passer des soirées plus que sympathique !

Et nous voici lancé dans mon classement joué et approuvé des meilleurs jeux en ligne !

1. Codename – Comment ça marche ?

Commençons par ce petit jeu, adapté d’un jeu de société physique. Il y a deux équipes, une bleue et une rouge.

Le but est de faire deviner à son coéquipier un ou des mots affichés sur une grille. Lorsqu’une équipe aura deviné tous les mots présents sur la grille, celle-ci remportera la partie. Ah oui, j’oubliais, on fait deviner un/des mots à chaque tour en ne prononçant qu’un seul mot ! Ce qui laisse évidemment place à des situations bien cocasses, qui font appel aux connexions logiques de notre cerveau.

http://pink-cell.com/codenames/

codenames jeux

2. Le Petit Bac : le grand classique

Un grand classique des colos ou du cours un peu trop barbant où l’on se laissait dissiper. Mais cette fois-ci, le site nous propose aussi des catégories un peu plus fun, on peut citer “la phrase de beauf” ou encore “le titre d’un film X”. Il est clair qu’à la découverte de certaines réponses peu orthodoxe, on se laisse très vite prendre au jeu et aux éclats de rire qui feront sûrement grésiller votre micro. On ne vous explique même les plus règles !

Ah si quand même : Amusez-vous.

https://petitbacenligne.net/

petit bac jeux

3. Blinest, ambiance garantie !

Il s’agit d’un site créé en plein confinement, qui vous permet de faire des playlist musicales sur Spotify ou Deezer gratuitement afin d’en faire un blind test ! Outre le fait qu’égayer votre soirée et possiblement vous faire découvrir les goûts musicaux de vos amies – amis, il s’agit aussi d’être celui qui reconnaîtra le plus vite toutes les musiques et chansons de ses potes, de la bande son de films Disney en passant par du grunge. C’est un bon moyen de jouer tout en partageant un peu de sa culture musicale.

https://blinest.com/

blinest jeux

4. Among Us, idéal pour briser la glace 

Un jeu dont vous avez sûrement entendu parler… Et qui n’est pas loin de rappeler le mythique Loup-garou de Thiercelieux.

Comment ça fonctionne ?

Vous êtes embarqué dans un vaisseau spatial, et parmi vous se trouve un imposteur, qui, pour gagner, devra TOUS vous tuer sans se faire remarquer. C’est là toute la force de ce jeu : l’investigation ou le bluff seront vos armes pour gagner en choisissant judicieusement qui éliminer.

https://store.steampowered.com/app/945360/Among_Us/

among us jeux

5. Skribbl, le scrabble version dessin

C’est très clairement mon coup de cœur !

Skribbl… Quoi ?

Le jeu est simple : chacun votre tour, vous devrez faire deviner dans un temps imparti un mot en dessinant. Très minimaliste, mais terriblement efficace.

Vous ne savez pas dessiner ? Pas besoin, c’est même tout l’intérêt.

Le site n’est pas fait pour réaliser une grande œuvre d’art mais simplement s’amuser d’essayer de représenter un mot (qui parfois sont bien incongrues).

Petit conseil pour pimenter : le faire dans une autre langue que vous maîtrisez à peu près, je vous le garantis, ça change tout !

https://skribbl.io/

skribbl jeux

J’espère qu’a travers cet article je vous aurais donné quelques idées de jeux à expérimenter avec vos copains dès ce soir !

Vous trouverez sûrement votre bonheur.

Les BD à dévorer à Noël ! 🎄

Une sélection Colette Magazine

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Le père Noël, ce bon vieux grand-père généreux comme pas deux, a-t-il pensé à vous et à votre passion pour les Bandes Dessinées ? Si ce n’est pas le cas faites-vous plaisir, car après tout… On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Voici donc pour vos beaux yeux une petite liste de belles BD à feuilleter cet hiver au coin du feu.

Ab Absurdo, tome 4 – Marc Dubuisson

Si le dessinateur Marc Dubuisson admet volontiers, lorsqu’on l’interroge, qu’il n’avait pas vocation à le devenir, ce n’est pas si difficile à croire au vu des bonhommes batons à se tordre de rire qu’il nous concocte tous les ans, pour notre plus grand plaisir.

ab absurdo

Sa passion ? Les strips absurdes, par lesquels il nous communique gaiement son point de vue désabusé sur les actualités marquantes de notre quotidien. Mélange subtil entre humour de Ionesco et politique mondiale, Marc Dubuisson dessine au présent.

Fin veilleur du moindre événement français, belge ou planétaire, la spécialité du dessinateur des tomes 1, 2, 3 et 4 de la série Ab Absurdo réside, comme son nom l’indique, dans la démonstration de l’incommensurable absurdité d’une majorité de décisions politiques quelles qu’elles soient.

Donnant à penser, à réfléchir tant à nos actions individuelles qu’à la domination des élites et leurs préjugés, ses bonhommes décoiffent et ne laissent pas indifférents…

Vous pouvez acquérir le dernier exemplaire Ab Absurdo sur le site officiel de la librairie des éditions Lapin. Au programme de ce tome 4 : masques anti-covid, whatsappero décapants, frasques politiques exaltantes. À votre santé !

L’Arabe du futur, tome 5 – Riad Sattouf

Né à Paris en 1978 d’un père syrien et d’une mère française, Riad Sattouf a grandi en Lybie et en Syrie et a reçu une éducation musulmane, avant de revenir en France pour découvrir… Tintin, ces aventures extraordinaires qui marqueront sa vie et fixeront son destin.

larabe du futur 5

S’il passe son bac à Rennes puis entre en écoles d’arts appliqués à Nantes, c’est aux Gobelins que ses talents seront repérés et appréciés. De succès en succès, il en arrive à créer son propre atelier avec Blain, Sapin et Sfar en 2002.

En 2009, il réalise les Beaux Gosses, une comédie française d’une lucidité rare sur la jeunesse de l’époque, vu et re-revu par bon nombre d’enfants issus de la génération Y (dont je fais partie). C’est grâce à ce long-métrage que le grand public découvre avec enthousiasme un acteur prometteur : Vincent Lacoste.

En parallèle, il dessine pour Charlie Hebdo dans sa propre rubrique intitulée « La vie secrète des jeunes ». Si à l’époque les beaux-gosses rencontrent un succès mitigé au box office, cela permet néanmoins à Riad Sattouf de revenir à la bande-dessinée.

En 2014, l’Arabe du Futur paraît, et grâce à son oeuvre autobiographique, la renommée du dessinateur devient internationale. Ses dessins, simples, drôles et efficaces, mettent en scène sa jeunesse en Lybie sous le régime de Khadafi, et en Syrie, sous Hafez-al-Assad (1974-1978). Son adolescence unique en son genre pique notre curiosité, et nous fait rire, rêver, pleurer.

Le tome 5 signe l’avant-dernière aventure du dessinateur, qui serait actuellement en train d’écrire le sixième et dernier tome. Encore une fois, on y voit un jeune adolescent troublé dans sa quête existentielle par sa difficulté à trouver sa place dans le monde, ému par sa mère qui tente de le récupérer, et se remémorant les paroles de son père et des traditions syriennes…

Des heures ne suffiraient pas à vous convaincre d’y plonger. Alors, osez vous faire vous même votre propre opinion, et faites-en l’acquisition dans la librairie la plus proche.

L’Arabe du futur, tome 5 aux éditions Allary.

Sapiens, la naissance de l’humanité, tome 1 – Harari, Vandermeulen et Casanave

sapiens la naissanceEt si on s’arrêtait deux minutes sur… L’humanité ?

Est-on sûr de tout savoir, tout connaître ? Ce n’est sûrement pas pour rien que notre vieil ami Socrate disait :  « je sais que je ne sais pas ». Si ce fameux  « ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα » (la même chose, en grec ancien) donne à philosopher, avec le premier tome de Yuval Noah Harrari, David Vandermeulen et Daniel Casanave, c’est l’Histoire tout entière qui est élégamment mise en lumière.

Avec humour, ces trois acolytes nous narrent des faits historiques et scientifiques ayant forgé l’évolution de notre espèce.

Parfait pour traverser une crise d’ado, cet ouvrage permet de nous remettre les pieds sur Terre à la recherche de notre origine première. Si vous êtes de nature à vous demander en permanence :

« POURQUOI NOUS LES HUMAINS ON N’EST PAS COMME LES ANIMAUX ? »

« POURQUOI NOS VIEUX ÉTAIENT SUPER-AGGRESSIFS DANS LE TEMPS ALORS QUE MAINTENANT TOUT LE MONDE EST HYPER RELAX ? »

« COMMENT LES PREMIERS HOMMES FAISAIENT L’AMOUR ?! »

Alors oui, je crois que cette BD apaisera vos esprits torturés.

Calmez-vous, prenez une tisane, et découvrez les secrets de l’Homme grâce à ce bijou dessiné, Sapiens, la naissance de l’humanité, paru aux éditions Albin Michel.

La Rose la plus rouge s’épanouit – Liv Strömquist

Si certains d’entre nous étaient déjà tombés raides dingues de la dessinatrice et son Origine du monde, ceux qui ne la connaissent pas peuvent encore la découvrir grâce à sa dernière bande dessinée intitulée la Rose la plus rouge s’épanouit.

la rose la plus rouge sepanouitÀ nouveau l’autrice suédoise nous surprend avec ce délicieux hommage à la poétesse américaine Hilda Doolittle. L’objectif ? Analyser l’amour à l’ère du capitalisme et de la société de consommation.

Sommes-nous toutes des roses destinées à rougir puis à fâner éternellement ? Au temps des applis de rencontre et du polyamour, quelle place est censée occuper le sentiment amoureux ? N’est-ce qu’un sentiment passager, voué à ne pas s’éterniser ?

Et puis d’ailleurs, pourquoi l’amour, ça ne finit pas toujours très bien, en général ?

Tant de questions auxquelles la dessinatrice vous propose des pistes multiples, pour mieux se frayer un chemin dans l’éros, et observer les coulisses et les mécanismes de la passion.

Alors, suivez le guide et pénétrez dans l’univers humoristique et coloré d’une dessinatrice suédoise qu’on ne prend même plus la peine de nommer, à force de succès.

La Rose la plus rouge s’épanouit de Liv Strömquist, aux éditions Rackham

Peau d’Homme – Zanzim et Hubert

Détour en Belgique, cet hiver, avec une pépite signée Zanzim et Hubert. Abordant le féminisme non pas de plein fouet mais de manière décalée, le dessinateur Zanzim et le scénariste Hubert nous emmènent à Florence à la Renaissance.

peaudhommeÀ l’intérieur de cette ville se joue une transition douloureuse mais nécessaire entre la religion, liée aux traditions, aux coûtumes ancestrales, et l’humanisme, qui vient transgresser la religion et bousculer la notion de Dieu pour mettre en valeur l’Homme et la dignité de son esprit.

Le lecteur suit l’évolution d’une jeune fille condamnée à un mariage arrangé. Celui-ci doit avoir lieu dans très peu de temps…

Mais sa famille est loin d’être ordinaire : toutes les femmes qui la composent ont la possibilité, magique, de revêtir une apparence d’homme, afin de vivre quelques heures dans la peau de leurs confrères masculins.

Cette jeune fille évoquée plus haut ne se marie pas immédiatement et à la place, se fond dans sa peau d’Homme grâce à laquelle elle va vivre une épopée singulière…

Si vous n’avez pas encore l’eau à la bouche avec ce synopsis déjanté, sachez qu’au fil des pages, de nombreux problèmes actuels seront traités avec beaucoup de finesse, mais aussi beaucoup d’informations et de documentations sur l’époque de la Renaissance.

Bonne lecture !

Peau d’Homme, Zanzim et Hubert aux éditions Glénat.

 

Interview – Cyber haine : l’avis de Yugnat999

Yugnat999

En cette période de reconfinement, la haine en ligne augmente sur toutes les plateformes sociales. En outre, 63 % des jeunes affirment avoir été au moins une fois victime de cyberharcèlement, selon une étude de l’institut Montaigne et Axa Préventions.

Sur Instagram, Facebook, YouTube ou TikTok, les influenceurs sont beaucoup plus exposés en société que la moyenne aux critiques virtuelles, puisqu’ils détiennent des comptes suivis par des milliers voire des millions d’abonnés. Alors comment vit-on la cyber haine lorsqu’on est instagrammeur ?

Nous avons posé la question à Yugnat999.

Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment définirais-tu tes memes et quels sont les messages qu’ils véhiculent ? La lutte contre le cyberharcèlement est-elle incluse dans ton quotidien d’influenceur ?

YUGNAT : Mes memes sont des memes qu’on pourrait qualifier de « normies », comprendre par là qu’ils cherchent plus à toucher la majorité des gens qu’à se caler dans un sous genre hyper spécifique.

Je ne cherche pas à tout prix à faire des trucs cryptiques pour m’autocongratuler sur le fait que je sois trop en avance ou pas compris par la majorité, c’est plus compliqué de faire marrer ou de parler à plein de gens que de le faire pour un petit nombre qui sont dans le même délire que moi. 

J’avoue que je ne fais pas grand chose pour la lutte contre le cyber harcèlement, j’essaie de temps en temps de tourner en ridicule des messages violents et négatifs que je reçois, pour montrer qu’un bon moyen de lutter contre ce phénomène c’est de le tourner en dérision.

Abonnée depuis longtemps, j’ai remarqué que tu te décris à travers tes memes comme quelqu’un d’assez anxieux. Cette anxiété est-elle liée à une surcharge de commentaires haineux sur ton profil ? Est-ce que tu as tendance à remettre en question tout ton travail ou ta personnalité quand une personne te critique ?

YUGNAT : Ahahah !

Non, je suis anxieux pour plein de choses, c’est vrai, mais les commentaires négatifs n’en font pas partie. Je suis sur internet depuis suffisamment longtemps pour comprendre que la meilleure chose à faire c’est de ne pas trop y porter d’attention.

Je ne lis pas souvent les commentaires, même si de temps en temps j’aime bien répondre à un commentaire négatif, parce que je pense que ça fait plaisir à la personne qui a tenté d’attirer mon attention, même s’il le fait de manière aggressive.

Le meilleur moyen de ne pas être pollué par les commentaires et les réseaux sociaux c’est d’en désactiver les notifications.

Quelle est ta première réaction lorsque tu lis un message insultant sur ton compte ?

YUGNAT : Honnêtement, j’essaie vraiment de me détacher de ce genre de contenu, et de bien compartimenter la vie sur les réseaux et la vie réelle.  Ça m’énerve deux secondes en général, mais je passe vite à autre chose !

Quels sont les trois premiers qualificatifs qui te viennent à l’esprit pour définir les « haters » ? Et selon toi, ont-ils un âge en particulier ? (En septembre, tu nous parlais des « rebelles sexagénaires »)

YUGNAT : Jeune. Masculin. Anonyme.

Je pense que généralement les haters ont entre 15 et 25 ans, un âge où on se cherche un peu et où on a pas, en général, vraiment de responsabilités.

Pour toi, ces derniers sont-ils forcément des cyber harceleurs, ou existe-t-il une nuance entre ces deux termes ?

YUGNAT : Non je ne pense pas que ce soit le cas, un hater c’est globalement quelqu’un qui s’emmerde et qui du coup utilise le prétexte d’un commentaire mal intentionné pour essayer de se trouver une occupation.

Un cyber harceleur c’est autre chose, on est vraiment dans une volonté de nuire sur le moyen/long terme. Le hater est plus court termiste.

Que conseillerais-tu à tes abonnés ainsi qu’aux jeunes en général pour lutter contre le cyberharcèlement ?

YUGNAT : Pour le cyber harcèlement, je pense que le premier pas c’est d’en parler autour de soi.

Auprès de personnes qui peuvent aider et conseiller sur la meilleure manière de gérer la chose, parfois il faut aller jusqu’au pénal pour des faits graves et ca ne doit pas être géré tout seul !

NDLR : on valide, ne restez pas seul, parlez-en le plus possible, évitez l’isolement.

Connais-tu l’application Bodyguard, qui permet de supprimer le contenu haineux sur tous tes réseaux sociaux, dont Instagram, grâce à un algorithme ?

YUGNAT : Je connais l’application mais je ne l’ai pas utilisé, je me suis dit que j’allais l’installer pour tester mais j’ai toujours zappé !

Pendant le confinement, au printemps dernier, as-tu remarqué une vague plus importante de harceleurs en ligne ? Est-ce que tu as pu en parler à quelqu’un ?

YUGNAT : Alors pour être très franc, j’ai pas remarqué ça du tout et au contraire, j’ai trouvé que les gens avaient besoin de bonnes vibes et du coup en envoyaient plein, les gens se sont réellement serrés les coudes.

Comment tu perçois cette deuxième saison de confinement hivernal ?

YUGNAT : ça me sur-gonfle ! Ça va être hyper dur mentalement. Le premier confinement était exceptionnel et c’est ce coté exceptionnel qui nous a permis de tenir, on s’est dit « il faut tenir le coup, on le fait pour le bien commun, ca va passer et après ca sera derrière nous » sauf que là c’est reparti pour un tour…

Il y a cette notion de récurrence qui rentre en jeu et c’est pas bon du tout.

Pour finir, est-ce que tu envisages de faire plein de stories pour apaiser tes followers à ce sujet ? (PLEASE SAY YES !)

YUGNAT : En fait, je continuerai à faire ce que je fais au jour le jour sans changer de ton.

Si j’ai envie d’être grincant et bad vibes sur le confinement je me priverai pas mais de l’autre coté si je suis de bonne humeur et que je le sens bien j’enverrai des messages positifs !

Faites comme Yugnat999, ne vous souciez pas des oiseaux moqueurs !

Vers qui se tourner en cas de cyberharcèlement ?

Le cyberharcèlement est puni par la loi 2014-873 d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Pour s’en prémunir, votre enfant peut contacter l’association e-enfance. Créée en 2005, experte en protection des enfants sur internet, elle leur apporte une aide psychologique.

Net Écoutes, numéro vert national 100 % gratuit, anonyme et confidentiel (0800 200 000) est ouvert aux enfants et adolescents.

Lecture – Vous reprendrez bien un peu de chouquette ?

Le syndrome de la chouquette

Alors que le télétravail s’impose dans de nombreuses entreprises, profitons d’un instant entre deux « conf-call » pour savourer ce délicieux ouvrage du chroniqueur Nicolas Santolaria, Le syndrome de la chouquette ou la tyrannie sucrée de la vie de bureau publié aux éditions Anamosa en 2018.

En 69 chroniques, l’auteur nous livre avec humour les ingrédients d’un univers professionnel hostile aux rituels implicites. Il montre à merveille le côté « cool » de la start-up nation en analysant de façon juste chaque détail de la vie de bureau – du décor et de ses objets, en passant par les pratiques, jusqu’au langage et à la gestuelle. Il livre la recette qui fera de vous le parfait « coworker ». Le lecteur s’amusera de retrouver le traditionnel babyfoot, les ragots à la machine à café, les formules agaçantes en « ing« , les guillemets avec les doigts, le cadre à trottinette, le canapé dans l’open space…

On rit à cette peinture du monde moderne. L’analyse de l’auteur n’en est pas moins critique (sans être ennuyeuse et théorique!) et nous interroge à la fois sur la limite entre sphère intime et professionnelle et sur la « tyrannie » du management. Nicolas Santolaria souligne bien que ces petits ingrédients qui peuvent (devraient) nous écœurer ne sont finalement que le symptôme d’un monde professionnel manipulateur et névrosé.

Il aborde la souffrance au travail (burn out, bore out) et montre bien comment l’entreprise moderne vient étouffer ce mal-être. La dose de sucre de la chouquette réconfortante offerte par votre boss « ami », les espaces de détente et de loisirs dont déborde votre lieu de travail apparaissent comme des éléments de « coolitude ». Pourtant, ce théâtre dissimule la surcharge professionnelle et la froideur d’un univers où la hiérarchie semble imperceptible, mais bien réelle.

Un livre à consommer sans modération.