Série Netflix : ne passez pas à côté de la danoise du moment, EQUINOX

serie netflix

Bien que le confinement soit derrière nous, le couvre-feu et les attestations de sortie bloquent encore nos déplacements. Que faire en attendant d’aller danser ? Rattraper toutes les séries Netflix que vous n’avez toujours pas vu, avec un plateau de sushis et une tisane bien-être, pour un confort de bingewatching garanti.

En parlant de séries et de cocooning… Seriez-vous passé à côté de la nouvelle série du moment : EQUINOX, disponible sur Netflix ? C’est l’heure du rattrapage.

serie astrid

Equinox : deux soeurs aux passés différents

La série commence en 1999, sur une bande de jeunes danois qui fêtent leur diplôme du Bac gaiement, à coup de bières, de sono, et de chars verdoyants assortis de banderolles sur lesquelles ont peut lire quelques joyeux pamphlets danois… strictement incompréhensibles. Passons.

Astrid, une petite fille de nature angélique et docile, regarde sa soeur quitter la maison en pleurs après une dispute avec sa mère (dont les yeux exorbités font drôlement flipper). Son aînée, Ida, monte dans un char quelque peu bruyant, et laisse derrière elle une mère anxieuse, un père heureux, et une petite soeur interloquée.

Évidemment personne – hormi tous les téléspectateurs – ne s’attend à ce que ce départ en fanfare soit pour Astrid la dernière occasion de voir sa soeur qu’elle aime tant. Car celle-ci, peu après avoir salué les siens, ne reviendra jamais… Nul ne sait pourquoi.

ida equinox

Astrid va donc grandir (la majeure partie de la série se passe 20 ans plus tard) gagner en maturité, se marier et avoir une petite fille, pendant que sa soeur Ida, vit sa vie de personne disparue quelque part dans un monde parallèle.

Tout ce que l’on sait au début, c’est qu’Ida était particulièrement questionnée par sa mère sur tous ses allers et venus, et n’avait jamais la paix. Sa mère, toujours sur son dos, lui empêchait constamment de vivre sa vie. Mais est-ce une raison valable et suffisante pour s’évaporer, et ne plus jamais revenir ?

De son côté, Astrid a toujours été délaissée par sa mère, mais aussi très aimée, choyée par son père. Pourquoi ces écarts de traitement, d’une soeur à l’autre, alors même que ces deux-là s’apprécient énormément et ce dès les premières minutes de la série ?

Affaire à suivre.

serie ida astrid

Un suspense insoutenable, et des cauchemars haletants

Tout au long de la série, vous verrez Astrid en proie à des cauchemars étranges, durant lesquelles elle croit apercevoir sa soeur, perdue au fin fond d’une forêt glauque à souhait, prisonnière d’une sorte d’immense Dieu aux oreilles de lapin, sur fond de paysages enflammés et en ruine

Qui est ce Dieu Lapin ? Et pourquoi essaie-t-il d’agripper Astrid ? Et pourquoi sa mère n’arrête pas de lui répéter qu’il faut « qu’elle y retourne » pour retrouver sa soeur ?

Tant de questions auxquelles la série vous répondra petit à petit, au travers d’épisodes assez courts (45 minutes), mais très denses et prenants.

Du suspense, des bons acteurs, une bonne BO, des intrigues farfelues, des gestes barrières pas respectés…

La série de la réalisatrice Tea Lindeburg vous fera renouer avec les peurs les plus primitives, celles qui sont reliées directement à votre enfance.

Car, qui sait ce qui peut se cacher dans l’obscurité ?

Qu’est-ce que tu vois quand tu dors ?

La team Colette valide à 200 % !

Nous vous recommandons de la regarder en VO, pour des frissons danois garantis.

 

Pourquoi vous devez ABSOLUMENT lire I’m Every Woman, de Liv Strömquist !

i'm every woman

Je ne sais pas vous, mais j’ai kiffé mes cadeaux de Noël ! Cette année, j’avais demandé des livres portés sur le féminisme. Ma soeur adorée m’a donc offert I’m Every Woman, de Liv Strömquist que j’ai dévoré en une demi-heure.

Et c’est reparti pour une sélection d’arguments en béton, qui je l’espère suffiront à vous convaincre de lire cette BD… Ou devrai-je dire, cette pépite !

Parce que vous allez découvrir Chaka Khan 

À l’origine du titre de cette bande-dessinée, I’m Every Woman est un titre de la chanteuse américaine Chaka Khan, sorti en 1978. Or, vous ne pouviez pas nécessairement la connaître, si comme moi vous n’avez pas grandi dans les années 80.

Étant donné que l’ouvrage commence par cette référence, vous êtes bel et bien invitée / invité à découvrir cette artiste, grâce à Liv Strömquist. Vous n’allez pas le regretter !

I’m Every Woman – Les paroles

I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
I’m every woman, it’s all in me
I can read your thoughts right now
Every one from A to Z
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I can cast a spell
Of secrets you can’t tell
Mix a special brew
Put fire inside of you
But anytime you feel
Danger or fear
Instantly I will appear, ’cause
I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I can sense your needs
Like rain unto the seeds
I can make a rhyme
Of confusion in your mind
And when it comes down
To some good old fashioned love
That’s what I’ve got plenty of, ’cause
I’m every woman, it’s all in me
Anything you want done, baby
I’ll do it naturally
I’m every woman, it’s all in me
I can read your thoughts right now
Every one from A to Z
(Woah, woah, woah)
(Woah, woah, woah)
I ain’t braggin’ ’cause I’m the one
You just ask me ooh and it shall be done
And don’t bother to compare
‘Cause I’ve got it
I’ve got it, I’ve got it, yeah, I…
I’m every woman

Parce que vous découvrirez Priscilla Beaulieu

Enfant, vos parents s’égosillaient sur du Elvis Presley à vous en faire perdre la tête ?Pensez-vous que ces derniers aient jamais pris connaissance de l’existence de Priscilla Presley, l’unique épouse du King ?

priscilla presley

Née Priscilla Ann Wagner à Brooklyn (NY) en 1945, et plus connue sous le nom de Priscilla Beaulieu, celle-ci rencontre Elvis Presley alors qu’elle n’a que 14 ans. Complètement fan de cette star internationale du Rock’n’roll, elle s’arrange pour aller le voir dans sa demeure, histoire de passer un moment inoubliable avec son idole.

Le grand Elvis Presley flash immédiatement sur elle [oui elle n’a toujours que 14 ans], et à cet instant commence une histoire d’amour pour le moins insolite. Ayant tout de même connaissance d’un certains nombres de lois interdisant les relations entre majeurs et mineurs, il se dit : tiens, et si je me la gardais pour plus tard.

En attendant de pouvoir enfin la fréquenter librement et de l’épouser, M. Presley décide de la cloîtrer à Los Angeles, en vue d’en faire une femme « parfaite» selon lui, c’est-à-dire une « sainte». Puis, il la relooke, lui met du fard sur les yeux, la transforme de la tête aux pieds… En d’autres termes, il la prend pour sa barbie. Priscilla, elle, n’y voit d’abord que du feu, elle est tellement folle de lui qu’elle ferait n’importe quoi pour lui plaire.

Néanmoins, en 1964, sa flamme en prend un sacré coup lorsque le King la trompe avec la chanteuse Ann Margret. Elle lui en veut un chouya, en sachant qu’elle, pendant tout ce temps, s’était pleinement dédiée à la chasteté.

« Et alors ?!» S’est-elle sans doute écrié peu après. « Je l’aime !»

Ainsi, Priscilla Beaulieu épouse Elvis Presley en 1967 à Las Vegas. En 1968, naît leur fille, Lisa Marie Presley, à Memphis. Mais le Roi n’est toujours pas rassasié, s’ennuit de sa femme qu’il trouve désormais trop âgée, et de sa fille dont il ne se soucie guère. Il tire sur des téléviseurs, prend des somnifères, et délaisse Priscilla plus que jamais.

Elvis Presley la trompe encore, à de nombreuses reprises, tout en faisant mine d’éduquer leur fille, à coup de voyages, de rencontres diverses et variées. Pour sa fille, Priscilla se plie aux exigences du King, quitte à faire croire qu’elle est parfaitement heureuse au sein de son couple, et ce devant les paparazzi.

Ce n’est qu’en 1972 que Priscilla Beaulieu demande enfin le divorce !

Ce qui lui vaut d’être vivement critiquée, et même haïe par les fans hystériques, les médias, et en somme, le monde entier.

Une vie pas facile, me direz-vous…

Parce que même Britney Spears va vous faire réfléchir

Quand on pense à Britney Spears, on imagine d’abord une jeune fille à couettes sur un album mondialement streamé. On se souvient d’une musique phare, Oops I did it again, ou encore Baby one more time

Très vite, cette image de jeune fille blonde, sexy, et « innocente»  disparait pour laisser place à la Britney Spears scandaleuse, celle qui s’est rasé le crâne, va savoir pourquoi.

Mais oui au fait, pourquoi ?

Liv Strömquist vous propose des éléments de réponse en relatant quelques faits.

Hypothèse N°1 : elle en avait peut-être assez des rumeurs qui circulaient à son sujet. Notamment celle lancée par son propre petit ami en 2004,  Jason Alexander, qui ne s’est pas gêné pour raconter les moult positions sexuelles testées avec elle, juste parce que ce dernier était frustré de voir son mariage avec Britney Spears annulé par les avocats de Jive Records, le label de la chanteuse.

Hypothèse N°2 : elle en avait peut-être marre des petits amis tout court, de ces mecs puant l’après-rasage, prêts à tout pour l’impressionner, à bord de leur lamborghini, vêtus de leurs plus beaux costards, sabrant des bouteilles de champagne hors de prix. Peut-être qu’elle voulait un peu de réalité dans son monde de Mickey.

Hypothèse N°3 : peut-être venait-elle de découvrir que le mythe de l’amour parfait, c’est vraiment bidon, et que le prince charmant n’existe pas, alors même que toute sa vie, elle a été entraînée à déclamer des paroles cucul la praline.

Parce que vous saurez tout sur les pires petits amis…

… De l’Histoire.

De Edvard Munch à Phil Spector en passant par Percy Shelley, Mao Zedong et Ingmar Bergman, on en apprend de belles sur les relations des personnalités masculines de tous horizons.

Entre narcissisme, possessivité, jalousie et tromperies, les pires petits amis de l’Histoire vous feront sans doute soupirer de soulagement à la simple idée que vous ne les ayiez jamais connu. Et c’est certainement mieux comme ça !

Auriez-vous préféré être la petite amie de Staline, Nadejda Allilouïeva-Staline, et ainsi passer votre vie à tenter de représenter un modèle idéal de partenaire bolchévique, dès l’âge de trois ans ? Vous marier à 18 ans avec un homme de 41 ans ?

Nadejda Staline

Songez-vous à la gloire et la joie qu’une relation avec Munch aurait pu vous procurer ? Oubliez cette idée. Après avoir lu les détails sordides de sa relation avec Tulla Larsen, que le peintre accuse de lui avoir transmis de mauvaises énergies, lesquelles l’auraient contraint à se tirer dans le doigt… Vous n’aurez plus envie d’être la muse de qui que ce soit. Et d’ailleurs, à propos de cet incident, c’est le peintre lui-même, ivre, qui l’a provoqué de son plein gré après une énième dispute avec sa compagne…

Parce que vous cesserez de détester Yoko Ono

Depuis des années, lorsque je regarde un documentaire sur les Beatles, je ne peux m’empêcher de penser : Mais cette Yoko Ono, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle ne pouvait pas vivre sa vie de pacifiste ailleurs, sans déranger les scarabées ?

En lisant les dernières lignes de I’m Every Woman, j’ai pris conscience que j’émettais jusqu’ici des jugements de valeur gratuits à son encontre. D’accord, sa présence a tellement perturbé John Lennon que tous les journaux se sont écriés « Yoko provoque la fin des Beatles !», sans réfléchir deux secondes aux problèmes de dépendance affective de John Lennon : il l’appelait tout de même maman. On en est là !

Si malgré toutes ces contraintes oedipiennes, Yoko Ono reste forte et continue à fréquenter John Lennon, au bout d’un certain temps elle se lasse sérieusement et repense à son art. Oui, à son art, car à l’origine, Yoko Ono est l’inventrice du concept d’installation comme expression artistique. C’est d’ailleurs suite à l’une de ses installations (une échelle menant à un pense-bête sur lequel il est écrit Yes) que John Lennon la remarque et n’en démords plus. Ils se séparent enfin après avoir finalement réussi à créer et à faire de la musique indépendamment l’un de l’autre, et après avoir conçu… un fils. Une fois séparés, Yoko Ono s’est dit : Enfin Libre !

Fans imperturbables du chanteur, les journaux n’ont pas apprécié cette rupture, et ont choisi d’ériger des portraits racistes et peu flatteurs de Yoko Ono. Selon les journalistes, Yoko Ono n’a été que la « salope asiatique qui a dissous les Beatles».

Yoko Ono John Lennon

Après avoir lu la BD de Liv Strömquist, je vous souhaite de réfléchir, et de reconsidérer l’Histoire sous un autre angle.

Celui des femmes de…, des femmes oubliées, qui méritent, pourtant, tout notre intérêt.

 

 

 

Instagram : Top 5 des posts qui nous ont fait bien rire lors du reconfinement

Instagram

Le reconfinement, ou confinement hivernal pour les intimes, a permis à de nombreux influenceurs de créer d’excellentes publications à des fins humoristiques. Des perles qui font du bien quand on entend le mot crise sanitaire 24H/24H, et sept jour sur sept.

MAIS QUE FERIONS-NOUS SANS INSTAGRAM ?!

Je vous le demande.

1. Le palais de PQ – par c.a.r.o_rainbow

On est clairement sur un level de perturbations psychiques élevé là quand-même.

Bravo à Caro’Rainbow pour cette oeuvre magistrale !

2. Les poulets floutés – par memelicieux

Un classique du confinement Bis, comment ne pas le poster !

Merci pour cette perle memelicieux 🙏

3. Avé Netflaïx – par jackydu68

C’est la question que tout le monde se pose.

Comment ont survécu les milliers de Français qui n’avaient pas de compte Netflix, Canal, Prime, Disney+ ou OCS pendant le reconfinement ?! Oh ça va les lettrés, on a compris que vous aimiez bien lire des livres!

On dit merci qui ? Merci Jacky… Du 68 !

4. La plage aussi mais sans la mer – par lespiresblagues

Pensée particulière pour les pauvres petits skieurs français qui vont devoir jouer aux échecs plutôt que de jouer les pros des pistes noires ⛷️

Pour information : seulement 13 % des Français pratiquent le ski.

Pour information, mais inutile cette fois : il existerait pas moins de 3 346 remontées mécaniques en France ! Nous sommes donc les plus gros consommateurs de remontées mécaniques sur le plan mondial.

Merci aux pires blagues et à citations283 pour ce rappel à l’ordre.

5. Chômage, quand tu nous tiens – par Yugnat999

Sans doute le meme vidéo qui m’a fait le plus rire DE MA VIE.

Il faut dire que chez Colette Mag, nous sommes particulièrement fans de Yugnat999 !

La Colette Team souhaite une MER-VEI-LLEUSE année à tous nos lecteurs, ainsi qu’à tous les influenceurs !

Que 2021 vous inspire un max de memes et de photos drôles à souhait 💗

 

 

 

Femmes écrivaines, pseudos masculins

écrivaines

Les grands noms de la Littérature perturbent parfois le lecteur. Entre les noms de plume, les noms d’emprunt, les noms qui sonnent masculins mais qui désignent en réalité des femmes, et inversement… difficile de s’y retrouver ! Et pour cause, au travers des siècles, de nombreuses femmes ont pris la plume et opté pour un patronyme masculin. Pourquoi donc ont-elle choisi de changer leur identité ?

Avant de publier ses romans sous le nom de Colette, notre écrivaine préférée se faisait passer pour son mari, Henri Gauthier-Villars, dit Willy. Ce dernier, surpris par ses talents d’écriture, n’hésita pas à en tirer profit pour accroître sa propre renommée littéraire. Ce n’est qu’après leur divorce en 1906 que Colette signa enfin ses ouvrages de son nom.

Si la séparation lui servit de déclic pour sortir de l’ombre, d’autres femmes de Lettres ont cheminé différemment tout au long de leur vocation littéraire. Alors qui sont-elles, et quels furent les arguments qui les poussèrent à écrire sous un autre nom ?

Découvrez notre sélection d’écrivaines aux multiples facettes.

George Sand, l’immortelle

C’est à la mort de George Sand en 1876, que Victor Hugo la qualifia d’immortelle. L’écrivaine naquit Amantine Aurore Lucile Dupin, à Paris en 1804.

georges sand

Originaire du Berry, Georges Sand avait des amis paysans avant de découvrir l’aristocratie parisienne. Elle avait donc connaissance de l’univers folklorique du monde rural, mais n’était pas dupe des manières de Paris. Elle resta toute son existence très attachée à sa région natale.

D’ailleurs, elle s’amusait volontiers des clichés de la capitale, fumait le cigare, portait des pantalons…

Une écrivaine « scandaleuse » pour l’époque

George Sand attisait la curiosité de ses confrères, ce qui ne manquait pas de la divertir. Balzac la détestait, et alla même jusqu’à la transformer en personnage dans ses romans, en inventant notamment le terme sandinisme, pour qualifier toutes les femmes qui seraient tentées comme elle de se déguiser en hommes pour vivre une vie d’indépendance et jouir d’une grande liberté.

Vivement critiquée par d’autres écrivains non moins célèbres, Lautréamont disait de George Sand qu’elle était un hermaphrodite circoncis, Jules Renard la traitait de vache à romans, Baudelaire de Latrines

Son entrée fracassante dans le petit cercle très fermé des Lettres parisiennes a sans nul doute créé le scandale.

Changer de nom pour obtenir plus de reconnaissance

George Sand choisit son pseudonyme à 27 ans. C’est à partir de cette invention qu’elle construisit non seulement sa carrière littéraire, mais qu’elle transforma également sa personnalité, et même sa vie entière.

Plus tard, ses enfants et petits-enfants porteront à jamais ce matronyme de Sand, sorti tout droit d’une influence a priori britannique.

Son objectif initial ? Être prise au sérieux par le monde littéraire tout entier, et par ses lecteurs.

Il y avait donc à l’origine de cette mutation un désir d’indépendance très fort, puisqu’elle parvint à asseoir son style et à bâtir sa renommée par le biais d’une fausse identité.

Lutter contre les injustices liées aux femmes

À l’époque, et finalement, comme aujourd’hui, être une femme c’est risquer de se faire aborder dans la rue par d’étranges inconnus, des malotrus qui ne voient en ces dames que des jupes frémissantes, afin de nouer d’éventuels rapports charnels.

Ces accosteurs du dimanche, George Sand les abbhorait. Sillonnant les rues, elle s’en agaçait au quotidien, et ne se sentait pas libre de se promener comme n’importe quel homme de sa ville.

Or, la liberté lui était si chère, qu’elle préfèra revêtir des habits d’homme pour enfin avoir la paix.

Sa vie ne fut pas facile, mais elle la maîtrisait tant bien que mal. De nature optimiste, elle était fière de son parcours, et ne souhaitait l’échanger pour rien au monde.

georges sand

Je ne suis pas de ces femmes qui abordent l’injustice avec un visage serein.

George Eliot, la réaliste victorienne

Tiens, revoilà George ! [un peu d’humour pardi.]

Peu connue du grand public, les oeuvres de George Eliot sont encore étudiées dans le milieu universitaire, et continuent de fasciner les passionnés de littérature britannique.

George Eliot

George Eliot, née Mary Ann Evans en 1819 dans le Warwickshire en Angleterre au sein d’un milieu modeste, était une des plus grandes écrivaines de l’ère victorienne (1837-1901). Elle portera toujours dans son coeur les Midlands, dont elle était originaire. Elle a été marquée à vie par son enfance en milieu rural (tout comme George Sand). Le décès de sa mère survint alors qu’elle n’avait que 16 ans, c’est peut-être ce qui explique la complexité du thème de la maternité dans ses romans. Son père, quant à lui, donna une excellente éducation à sa fille, car il la savait surdouée, curieuse par nature, et avide de lecture

Une femme timide, une écrivaine déterminée

Connue pour son oeuvre Middlemarch, dans lequel George Eliot décortique la vie de province, Mrs. Evans alias Eliot a vécu une existence qui pourrait s’apparenter à un roman. C’est d’ailleurs ce qu’en a fait sa biographe en chef, Kathy O’Shaughnessy, dans son livre Une passion pour George Eliot.

Paradoxale, Mary Ann Evans était une femme à la fois extrêmement confiante, mais aussi très vulnérable. Très timide, sujette aux migraines, elle avait souvent besoin d’être rassurée dans son travail littéraire. Son partenaire, George Henry Lewes, l’a à de nombreuses reprises encouragée à s’affirmer, et c’est bien grâce à lui que George Eliot écrivit ses premières nouvelles et son premier roman, qu’elle commença à l’âge de 37 ans seulement.

Physiquement, elle n’était pas à son avantage… Pour ne pas dire qu’elle manquait cruellement de beauté. Toutefois, son entourage lui trouvait une voix et un regard fascinants. Ces traits physiques désavantageux l’ont conduit à se construire une personnalité masquée, pour pouvoir vivre sereinement en société.

Virginia Woolf (elle-même !), avait conscience de sa laideur, et disait d’elle :

George Eliot n’était pas charmante, elle n’était pas très féminine, elle ne possédait aucune de ses excentricités et de ces irrégularités de caractère qui donnent à tant d’artistes la séduisante simplicité des enfants. Mais si nous examinons ses portraits de plus près, nous verrons que ce sont tous des portraits d’une femme célèbre d’âge mur, vêtue de satin noir sortant en Victoria. Une femme qui a achevé son combat et en est sortie avec un profond désir de se rendre utile à autrui […].

À propos de son chef-d’oeuvre (Middlemarch), Virginia Woolf disait également qu’il s’agissait de :

L’un des rares romans anglais écrits pour les grandes personnes.

Son deuxième roman, Adam Bede fut salué par Dickens, et connut également un immense succès.

Partir pour devenir libre et indépendante

Quand son père décéda en 1849, elle avait 30 ans. Si cette triste nouvelle lui donna du chagrin, elle considéra sa mort comme une sorte de délivrance puisqu’elle décida de vivre en totale indépendance. En effet, lorsque son frère lui proposa de venir habiter chez lui, elle refusa, et se mit en route pour Londres. Grâce à son héritage, ses finances étaient plutôt stables, mais elle se fit la promesse de travailler une fois arrivée à la capitale.

Sur place, elle rencontra son éditeur, J. Chapman. Elle devint son assistante, tandis qu’en parallèle elle publia beaucoup d’essais, et de textes littéraires. Elle fit de nombreuses rencontres exaltantes et productives malgré sa timidité maladive, dont le grand amour de sa vie, George Henry Lewes, qui était à l’époque un homme aux multiples facettes (philosophe, écrivain, critique de théâtre…) et qui comme elle n’avait pas été gâté par la nature sur le plan physique.

Si au moment de cette rencontre, il était déjà marié, il ne pouvait pas demander le divorce et acceptait indifféremment les liaisons de sa femme. Il n’était finalement engagé que sur le plan légal et s’autorisait à fréquenter qui bon lui semblait, mais la société n’approuvait pas sa relation avec George Eliot. Celle-ci paraissait scandaleuse à l’époque, ce qui valut à l’écrivaine d’être jugée très sévèrement par la société victorienne, mais aussi par sa famille : à cause de ce « scandale », son frère ne lui adressa plus jamais la parole.

Choisir un autre nom pour être lue et entendue

À partir de cet écho, Mary Ann Evans, déjà devenue Marian à Londres, fut considérée comme déchue. Sa relation avec Lewes, vivement critiquée, la marginalisa de la société londonienne. Humiliée, elle décida de s’affirmer et de signer tous ses documents « Marian Lewes », pour mieux prouver l’affection qu’elle portait à son mari d’adoption, et se rebeller contre tous ceux qui la fustigeaient.

En outre, M. Lewes la protégea toute sa vie face aux critiques. Il croyait et l’encouragea à écrire la conversion de Jeanne, et scènes de la vie du clergé sous un nom de plume : George Eliot.

Portrait de George Eliot

Il existe plusieurs hypothèses liées à ce nom : George, après tout, était le nom de son mari, qu’elle aimait tant, et réciproquement. Seconde hypothèse : elle admirait également George Sand, qu’elle avait beaucoup lue et connue puisqu’elles vivaient à la même époque.

Il plane toutefois un dernier mystère.

POURQUOI ELIOT ?

À vos hypothèses !

Laurent Danielle, la muse clandestine d’Aragon

Née en 1896 à Moscou de parents juifs, Elsa Triolet s’appelait en réalité Ella Yourievna Kagan.

elsa triolet

Sa soeur Lili, n’est nulle autre que Lili Brik, l’actrice et la réalisatrice avant-gardiste, la muse de Maïakovski.

Dans son enfance, la petite Elsa ne se sentait pas aimée, et jalousait sa soeur, qui toutefois la fascinait. Après de brillantes études d’architecture, un apprentissage approfondi du piano, elle voyagea avec sa mère et sa soeur un peu partout en Europe à la recherche d’aventures liées aux arts et à la musique.

Une muse voyageuse

En 1917, elle rencontra André Triolet, qui était en poste à Moscou en tant qu’officier français. Sa vie de couple fut malheureuse et surtout très ennuyeuse pour Elsa. Elle décida de quitter son mari en 1921, pour continuer à voyager à Londres, à Berlin où elle rencontra Victor Chklovski qui publia leurs échanges épistolaires Zoo, lettres qui ne parlent pas d’amour ou la Troisième Héloïse. Gorki lut ces derniers et encouragea Elsa à écrire. À Paris, elle logea à Montparnasse, et se mêla aux personnalités de son quartier et de son temps, dont Marcep Duchamp ou encore Man Ray.

Inspirée, elle écrivit son premier livre, À Tahiti, publié en 1925, puis bientôt Fraise des bois (qui était son surnom lorsqu’elle était enfant), sorti en 1926.

Résister en diffusant la presse : sa contribution personnelle

Ce n’est qu’en 1928, à Paris, que l’ancienne madame Triolet fit la connaissance de Louis Aragon, avec qui elle se maria quelques années plus tard, en 1939.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle aida son mari et participa à la Résistance, à travers des enquêtes de presse, et en contribuant notamment à diffuser les journaux La Drôme en Armes et Les Étoiles.

La première femme à recevoir le prix Goncourt

Entrée en clandestinité en 1943, elle parvint à publier sa nouvelle Les Amants d’Avignon, sous le nom de Laurent Danielle, en hommage à Laurent et Danielle Casanova, déportés à Auschwitz.

Cette nouvelle et trois autres furent rassemblées et publiées dans un recueil, Le Premier Accroc Coûte Deux-Cents Francs, grâce auquel elle reçut le prix Goncourt en 1945. Elsa Triolet fut donc la première femme à recevoir ce prix. Quant au nom du recueil, il annonçait en réalité le débarquement des troupes alliées en Provence, plus connu sous le nom de code Anvil* Dragoon**.

aragon triolet

*Anvil : enclume en anglais

**Dragoon : contrainte (car Churchill estimait qu’il y avait été forcé, contraint).

Daniel Lesueur, la prolifique

Alice Jeanne Victoire Loiseau naquit en 1854, aux Batignolles-Monceau d’un père lyonnais et d’une mère irlandaise.

jeanne loiseau

Une littéraire invétérée

Femme de Lettres, elle commença à écrire dès le plus jeune âge, des pièces de théâtre, en vers et même en prose. Elle aimait travailler son style, et y mettait beaucoup d’acharnement et de concentration. Elle savait nouer des relations, si bien qu’elle fit de belles rencontres, dont ses amis José-Maria de Heredia, Sully Prudhomme, François Coppée, mais aussi Juliette Adam ou encore la comtesse Anna de Noailles.

Nouveau nom, même succès

Excellente écrivaine, son style fut rapidement reconnu par l’Académie française qui lui décerna plusieurs prix de Littérature, dans des genres variés (roman, poésie, traduction…).

Le nom de Daniel Lesueur lui était imposé par son éditeur de ses premiers romans, Calmann-Lévy. Si celui-ci lui déplut, elle s’en accoûtuma au fil du temps. De plus, ce nom de Daniel Lesueur lui venait de son ancêtre maternel, Daniel O’Connell, et du nom de jeune fille de sa mère, Marie Henriette Lesueur.

Défendre la cause des femmes : l’engagement d’une vie

Adorée, décorée par tous ses contemporains, elle fut la première femme à recevoir la Légion d’Honneur puisqu’elle fut sacrée Chevalier en 1900, mais aussi la cinquième femme à être promue officier en 1913.

Talentueuse, Jeanne Loiseau était bilingue et aimait plus que tout défendre la cause des femmes grâce à son tact, et son côté diplomate. Elle créa diverses oeuvres philanthropiques, dont Le Denier des Veuves de la SGDL (en 1913), l’Aide aux femmes de Combattants (en 1914) et le Foyer du Soldat (en 1918, tout près du front).

daniel lesueur

Elles ont aussi opté pour un nom masculin :

George Sand, George Eliot, Laurent Danielle et Daniel-Lesueur ne sont pas les seules écrivaines à avoir opté pour un pseudonyme masculin.

En effet, il en existe une myriade, toutes aussi intrigantes les unes que les autres, que nous vous invitons à découvrir par vous-même

Marie D’Agoult, alias Daniel Stern

Elizabeth Mackintosh, alias Gordon Daviot

Victoire Léodile Bérat, alias André Léo

Marie de Hérédia, alias Gérard D’Ouville

Jeanne Philomène Laperche, alias Pierre de Coulevain

Alice Marie Céleste Durand, alias Henry Gréville

Marie-Anne Bertille de Beuverand de la Loyère (bravo si vous avez tout lu), alias Champol

Jeanne-Caroline Violet, alias Guy Chantepleure

Frédérique Audoin-Rouzeau, alias Fred Vargas

JK Rowling, alias Robert Galbraith (elle voulait s’essayer au roman policier, mais cela n’a pas marché car elle a vite été démasquée)

Violet Paget, alias Vernon Lee

La liste est longue…

 

 

 

 

 

 

 

 

Boris Vian, le centenaire.

boris-vian

En 2020, l’écrivain Boris Vian aurait eu 100 ans. Cet ovni à l’humour et à l’imagination sans borne a marqué la France et le monde de la Littérature.

Né en 1920 à Ville-d’Avray, il est diagnostiqué à l’âge de 15 ans d’une maladie du coeur. Si selon ses médécins, ses jours sont comptés, il ne s’éteindra qu’en 1959. Il a alors 39 ans.

Boris Vian – créateur, poète et perturbateur

Sa vie, il la dédiera, à chaque instant, à la création. Il aimait le Jazz, dont seront même empreintes ses œuvres. Parmi celles-ci, comment ne pas citer L’écume des jours, publié pour la première fois en 1947 aux éditions Gallimard, qui le propulsa au rang d’écrivain émérite et lui façonnera une renommée éternelle.

J’irais cracher sur vos tombes, publié un an plus tôt aux éditions du Scorpion, lui sert de défouloir face à la ségrégation américaine. Boris Vian y fustige la situation précaire des Noirs américains et le racisme particulièrement omniprésent dans le Sud des États-Unis.

Musicien, M. Vian était également parolier, et vous devez sûrement déjà avoir entendu la chanson du Déserteur, tristement censurée pendant la Guerre d’Algérie.

Écrivain engagé, âme libre, on pouvait facilement le qualifier d’anticonformiste, qui n’avait pas peur d’aimer, et de réfléchir au sens de la vie, ou à l’inéluctable mort.

Pour vous rappeler de son passage fugace mais si pertinent sur Terre, nous vous proposons de découvrir cette fois-ci cet auteur sous un autre visage assez peu connu, celui du poète.

Tout de suite… Quelques-uns de nos poèmes préférés !

La vie, c’est comme une dent

La vie, c’est comme une dent
D’abord on y a pas pensé
On s’est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu’on soit vraiment guéri
Il faut vous l’arracher, la vie

Pourquoi que je vis

Pourquoi que je vis
Pour la jambe jaune
D’une femme blonde
Appuyée au mur
Sous le plein soleil
Pour la voile ronde
D’un pointu du port
Pour l’ombre des stores
Le café glacé
Qu’on boit dans un tube
Pour toucher le sable
Voir le fond de l’eau
Qui devient si bleu
Qui descend si bas
Avec les poissons
Les calmes poissons
Ils paissent le fond
Volent au-dessus
Des algues cheveux
Comme zoizeaux lents
Comme zoizeaux bleus
Pourquoi que je vis
Parce que c’est joli

J’aimerais

J’aimerais
Devenir un grand poète
Et les gens me mettraient
Plein de lauriers sur la tête
Mais voilà
Je n’ai pas
Assez de goût pour les livres
Et je songe trop à vivre
Et je pense trop aux gens
Pour être toujours content
De n’écrire que du vent.

Berceuse pour les ours qui ne sont pas là

Oursi ourson ourzoula
Je voudrais que tu sois là
que tu frappes à la porte
Et tu me dirais c’est moi
Devine ce que je t’apporte
Et tu m’apporterais toi(…)

Cette année, Ça m’apprendra à dire des conneries est paru aux Éditions 1001 Nuits. Il s’agit d’un recueil de citations, pour certaines inédites, qui vous en apprendront plus sur la vision de cet homme et de ses pensées parfois… farfelues 💫

La seule vérité en fin de compte, c’est de mener une vie passionnée, même si elle se rebelle et vous frappe au visage.

Notre sélection spéciale films de Noël 🎅

Noël famille

Noël arrive ! Son lot de magie passe indéniablement par les films à regarder blotti dans sa couette et qui font résonner toute la féerie qu’entoure cette période… Hollywood nous offre de beaux cadeaux en cette fin d’année 2020 !

Comédie, romance ou film fantastique… Cette semaine, après notre sélection de séries, attaquons-nous à celle des films de Noël !

Le Classique : Super Noël (The Santa Clause)

Un classique de chez Disney sorti en 1994 avec Tim Allen en tête d’affiche 😍

C’est l’histoire de Scott, qui la veille de Noël, obtient la garde de son enfant qu’il ne voit que très rarement au vu de sa séparation. Cette veille de Noël est marquée par la mort du père noël, qui fait une mauvaise chute sur son toit.
C’est donc à Scott Calvin de reprendre le rôle du Père Noël, alors même qu’il n’y croyait pas au début…
La musique composée par Michael Convertino nous éblouit les tympans et s’adapte parfaitement aux good vibes de noël dont on a tous besoin en ce moment.
Le scénario, les acteurs, tout est là pour nous faire passer un bon moment !

La comédie à la schwarzy : La Course au jouet

Qui aurait pu imaginer Arnold Schwarzenegger jouer le grand rôle d’une comédie de Noël. Et quelle comédie !

Un père de famille, dénommé Howard, tente par tous les moyens d’obtenir le Turbo Man, un jouet convoités par tous les enfants. Or, que faire quand c’est le dernier jour des soldes et que le stock de jouets est quasiment épuisé…

Traversés par un sentiment d’euphorie, nous prenons un malin plaisir à suivre ce bon vieux Terminator chercher frénétiquement dans les rayons de jouets des magasins, et on assiste non sans joie à des gags et à des rivalités entre parents qui nous font bien rire.

Un film pour se détendre et rigoler entre amis ou en famille 👪 👩‍👩‍👧 🤝

Le cadeau inattendu : Gremlins

Comment ne pas citer ce classique du cinéma réalisé par le talentueux Joe Dante.

Au moment de Noël, Randall Peltzer trouve un cadeau bien étrange à offrir à son fils Billy, un Mogwai, une petite bête toute mignonne.

Quelques règles de base avec un Mogwai :

  • Ne jamais le nourrir après minuit,
  • Ne jamais lui montrer la lumière du jour et surtout…
  • Ne jamais lui donner de l’eau !

Des règles bien farfelues données par le vendeur. Mais, bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu.

Un noël chaotique, mais terriblement fascinant, pleins de frissons et de fous rires vous attend ! 🎄

Le frenchy : Le père noël est une ordure

Un autre classique, mais celui-ci bien français !

Le père Noël est une ordure est sorti en 1982, adapté de la pièce de théâtre éponyme interprétée par la troupe du Splendid comprenant Anémone, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel ou encore Gérard Jugnot.

Le soir de noël, dans une permanence de « SOS Détresse Amitié », vont se mettre en scène des personnes plus folles les unes que les autres. Un pur moment de détente où le talent de la troupe nous fera mourir de rire.

Vous reprendrez bien un peu de Kloug ?

Je termine donc cette sélection en vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année et j’espère vous avoir fait envie de vous plonger au chaud sous votre plaid avec un bon chocolat chaud devant l’un de ces films tordants !

Nos poèmes préférés d’Andrée Chedid

andree chedid

Andrée Chedid, grande poétesse syro-libanaise, a marqué les lycéens du BAC 2019. En effet, ils étaient nombreux à ne pas savoir qu’il s’agissait bien d’une femme et non d’un homme.

L’an dernier, les élèves de Terminale devaient plancher sur le poème « Destination : arbre » issu du recueil Tant de corps et tant d’âmes, publié en 1991. Ce dernier a donné du fil à retordre aux jeunes étudiants… Et pourtant, Madame Chedid, on l’adore !

Voici quelques poèmes incontournables de la grand-mère du chanteur M, immense prêtresse de la poésie et de la littérature.

Destination : arbre

Parcourir l’Arbre
Se lier aux jardins
Se mêler aux forêts
Plonger au fond des terres
Pour renaître de l’argile

Peu à peu

S’affranchir des sols et des racines

Gravir lentement le fût

Envahir la charpente

Se greffer aux branchages

Puis dans un éclat de feuilles
Embrasser l’espace
Résister aux orages
Déchiffrer les soleils
Affronter jour et nuit

Evoquer ensuite
Au cœur d’une métropole
Un arbre un seul
Enclos dans l’asphalte Éloigné des jardins
Orphelin des forêts

Un arbre

Au tronc rêche

Aux branches taries

Aux feuilles longuement éteintes

S’unir à cette soif
Rejoindre cette retraite
Ecouter ces appels

Sentir sous l’écorce
Captives mais invincibles
La montée des sèves
La pression des bourgeons
Semblables aux rêves tenaces
Qui fortifient nos vies

Cheminer d’arbre en arbre
Explorant l’éphémère
Aller d’arbre en arbre
Dépistant la durée.

Les Saisons du Sang

J’ai des saisons dans le sang

J’ai le battement des mers
J’ai le tassement des montagnes
J’ai les tensions de l’orage
La rémission des vallées

J’ai des saisons dans le sang

J’ai des algues qui me retiennent
J’ai des hélices pour l’éveil
J’ai des noyades
J’ai des leviers

J’ai des entraves
J’ai délivrance
J’ai des combats
J’ai fleur et paix.

Ce que nous sommes

Tu es radeau dans l’éclaircie

Tu es silence dans les villes

Tu es debout

Tu gravites

Tu es rapt d’infini

Mais tel que je suis

que j’écris que je tremble

Je te sais parfois

refroidi de toi-même

quand les fables et le sel t’ont quitté!

Je te sais
Tantôt mutilé
Tantôt espace
Tantôt épave
Ou illumination

Je te sais

disloqué par les parcelles du monde

Mais je te sais

De face

Dans la forge de ton feu.

Regarder l’enfance

Jusqu’aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs

Tout au long de tes jours
Te précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin

Singulier et magique
L’œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L’univers des regards.

La femme des longues patiences

Dans les sèves
Dans sa fièvre Écartant ses voiles
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux

La femme des longues patiences se met lentement au monde

Dans ses volcans

Dans ses vergers

Cherchant cadence et gravitations

Étreignant sa chair la plus tendre

Questionnant ses fibres les plus rabotées

La femme des longues patiences se donne lentement le jour.

Épreuves de la beauté

En ces aubes où fermente la nuit

De quel élan

gravir?

De quel œil contempler

villes visages siècles douleurs espérance?

De quelles mains creuser un sol toujours fécond?

De quelle tendresse chérir vie et terre
Abolir la distance
Cicatriser l’entaille?

A quelle lumière découvrir la beauté des choses
Obstinément intacte sous le squame des malheurs?

Nuits

Agrippés par les ronces de la nuit

Les brasiers du soleil

S’engloutissent

Au fond de grottes éteintes

Le jour se débat encore
Dans nos mémoires

Avant de sombrer
Dans l’antre
Enchevêtré d’images
Qui double obstinément
Nos vies.

Vivre

Ces corps n’ont pas eu lieu
Ni ces cœurs ni ces nuits

Sans les fleuves de l’émoi
Rien rien ne s’assemble

Il nous faut le partage
Il nous faut l’incendie

Pour que s’amorce la source
Pour que vive la vie.

Je revenais des autres

Je revenais des autres chaque fois guéri de moi

A l’abri d’un sourire

D’un geste qui donnait champ

Des moissons d’une parole

Je quittais citernes et mirages

du chagrin pour une sorte de bonheur

Le bonheur?

La parole est captive

La
Parole est captive

Parfois son souffle déborde
Et nous parvient

Alors bousculant nos vannes
Roulant nos mots hors de l’ornière
Réduisant nos rocs en cendres
Elle combat les ruses du fleuve
Se jette contre nos rivages
Dévaste le cours du temps

Plus souvent nos mots
Réduisent l’eau prodigue

Alors les canaux s’enchâssent
Le grand flot nous déserte
Laissant une fois de plus
Notre paysage à sec.

Et vous, quel est votre poème préféré ? 

Partagez-le avec nous en commentaire 🙂

Littérature jeunesse : les livres à offrir aux enfants et adolescents pour Noël 📖

Noël livres

Le père Noël va passer ! C’est le moment de gâter vos petiots, vos petits cousins, neveux, nièces, bref, c’est l’heure de régaler vos marmots avec des mots qui font réfléchir et contribuent à leur apprentissage de la vie. 

On vous a concocté une petite sélection d’incontournables ouvrages à offrir aux enfants et adolescents pour Noël… Vous nous en direz des nouvelles !

Le Livre De Némo – un livre ludique et philosophique

Némo est un petit garçon qui se réveille un matin en ne se souvenant plus de rien. Il doit donc tout réapprendre, découvrir les mystères de l’univers en suivant les traces de tout ce qui a conduit à sa naissance. Au cours d’un long voyage didactique, il va percer les secrets de notre planète et de son Histoire, sillonner la grotte de Lascaux, se balader en Égypte ancienne

L’objectif ? Nous en apprendre un peu plus sur l’Homme et la Nature.

Simple, facile à lire, vous pouvez offrir ce livre à un préado, ou du moins à un enfant mature, âgé de 10 à 13 ans.

Le Livre De Némo, Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, Éd. Seuil, 2001.

livre de Nemo

Mon nez, mon chat, l’amour et moi – un livre pour ados

Votre loustique est en pleine crise d’adolescence ? Ce roman s’avère parfait pour pallier aux cris et aux claquements de porte incessants. L’héroïne, Georgia Nicolson parle de ses complexes sans tabou, de sa vie mouvementée, et de ses histoires d’amour toutes plus drôles les unes que les autres dans son journal intime… Quant à son chat, son compagnon de tous les jours, elle ne saurait s’en passer !

Si vous êtes deux jeunes parents soucieux du rebelle naissant que devient votre adolescent de 14 ou 15 ans, lui offrir revient à obtenir deux bonnes heures de calme et de repos bien méritées.

Mon nez, mon chat, l’amour et moi, Louise Renninson, Éd. Gallimard jeunesse, 1999.

mon nez mon chat l'amour et moi

À l’Est du Soleil, à l’Ouest de la Lune – un conte de Noël

Un soir d’hiver et de tempête (peut-être à Noël qui sait), un grand ours blanc vient frapper à la porte d’un pauvre paysan. Ce grand ours majestueux lui promet de devenir extrêmement riche, à condition qu’il lui livre la plus belle de ses enfants en échange. Refusant d’abord l’offre de l’ours blanc, la plus ravissante des jeunes filles finit par accepter le marché pour sauver son vieux père, et embarque sur le dos de l’ours, qui l’emmène alors dans un somptueux château, et l’invite à manger et boire autant qu’elle le désire.

Mais le soir venu, alors qu’elle vient à peine de s’endormir, elle sent une présence masculine s’approcher d’elle, et disparaître avant l’aube. Elle en tombe amoureuse, et souhaite à tout prix voir son visage, mais le jeune homme s’y oppose. Têtue, elle s’obstine et parvient à le regarder à la lumière d’une bougie. Une malédiction s’abat alors sur le prince, et la jeune femme, éprise de ce beau jeune homme, va tout faire pour le retrouver, aux quatres coins de la Terre

Inspiré d’Éros et Psyché, ce conte va émerveiller ses petits lecteurs, âgés entre 6 et 9 ans, et leur donner envie de créer, d’imaginer de belles histoires plus féériques les unes que les autres.

À l’Est du Soleil, à l’Ouest de la lune, Peter Christen Asbjornsen, P. J. Lynch, 1991.

à l'est du soleil

ABC de la nature – un abécédaire illustré

Le jury composé d’enfants et d’adolescents du Salon de la littérature jeunesse de Montreuil a tranché : la pépite d’or revient à ABC de la nature, un petit livre d’images et de lettres, pour appréhender visuellement tous ces mots qui paraissent si compliqués quand on est tout petit.

À dénicher juste avant Noël, ce livre convient aux plus jeunes (3 à 5 ans).

ABC de la nature, Bernadette Gervais, Éd. des Grandes Personnes, 2020

abc de la nature

L’Arbre Sans Fin – un livre illustré destiné aux rêveurs

Pour comprendre l’inconscient et ses labyrinthes infinis, quoi de mieux qu’une belle histoire qui commence dans un arbre et se poursuit dans ses racines. Cette drôle d’aventure n’est ni plus ni moins qu’un rêve, où le lecteur est invité à se perdre. L’auteur nous emmène dans son univers onirique et nous propose des pistes face aux thèmes existentiels, tels que la mort, l’identité, le deuil, ou encore la maturité. Impossible de ne pas fondre devant la petite Hipolène, l’héroïne de ce court récit illustré, qui d’ailleurs, se transforme littéralement… En larme !

Nous vous recommandons chaudement d’offrir ce livre à un enfant âgé entre 7 et 10 ans, c’est un ouvrage d’une rare poésie, parfait pour leur apprendre les grands tournants de la vie.

L’Arbre Sans Fin, Claude Ponti, Éd. L’école des Loisirs, 1992.

arbre sans fin

Le Monde de Sophie – un roman philosophique

Sophie a 14 ans, et reçoit d’étranges lettres anonymes. La première demande tout simplement « Qui es-tu ? » et cette première interrogation va conduire Sophie à s’interroger sur elle-même, sur ses valeurs et aspirations. Au cours d’un long voyage épistolaire, notre héroïne va découvrir toutes les grandes figures de la Philosophie, et se poser des questions à la fois existentielles, mais surtout intemporelles.

Passionnant, ce livre rend hommage à de grands esprits et permet aux jeunes ados ou préados (13 à 18 ans) de s’ouvrir un peu plus au monde qui nous entoure.

Le Monde de Sophie, Jostein Gaarder, Éd. Point, 1999.

monde de sophie

Le Petit Prince – un livre symbolique et amusant

Comment créer une bonne sélection de livres pour enfants sans parler du Petit Prince ? Le narrateur, un aviateur, se pose en urgence en plein désert du Sahara pour réparer son avion. Le lendemain, il est réveillé par un drôle d’enfant, qui ne cesse de lui demander : « s’il te plaît, dessine-moi un mouton« . Concentré, l’aviateur lui dessine plusieurs sortes de moutons mais aucun ne semble convenir au petit garçon. Il finit par dessiner la cage du mouton, et son interlocuteur est ravi, persuadé que le mouton s’est « endormi ».

Petit à petit, le petit garçon narre son histoire à l’aviateur, et le lecteur s’aperçoit qu’il vient en fait d’une autre planète, qui n’a rien à voir avec celle-ci puisqu’il s’agit de l’astéroïde B612… 

Découvrez vite la suite de cette histoire mondialement connue, et offrez-là à un enfant curieux et futé, âgé entre 7 et 10 ans.

Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry, Éd. Reynal & Hitchcock, 1943.

le petit prince

Au lit petit lapin – un petit livre pour parents fatigués

Si vous connaissez un petit bout de chou qui a du mal à s’endormir, cette petite histoire touchante est idéale pour lui expliquer à quel point c’est important de dormir et de rêver. Mais bien sûr, sans oublier le brossage de dents, le pyjama, et le bisou à maman et à papa ! Qui d’ailleurs, devraient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles une fois la lecture de ce petit livre achevée.

Au lit petit lapin, Jörg Mühle, Éd. Pastel, 2016.

au lit petit lapin

Chien bleu – un album jeunesse sur la peur de l’autre

En pleine nuit, un chien va à la rencontre de Charlotte, une petite fille qui l’adore et voudrait bien l’adopter. Sauf que ses parents ne sont pas d’accord, et ça complique l’histoire ! Ce conte merveilleux narre une amitié extraordinaire entre un chien qui n’est pas comme les autres, mais qui est aussi unique au monde, et une petite fille dégourdie et téméraire. Cet album aborde subtilement la question de la différence, du rapport à l’autre, et du partage.

Accessible dès 3 ans, ce récit a déjà obtenu de nombreux prix, et ses illustrations valent le détour.

Chien bleu, Nadja, Éd. l’école des loisirs, 1989.

chien bleu

Le Loup qui – une série d’albums pour apprendre à lire

« Le loup qui » est une série d’albums pour apprendre à lire aux enfants. Le dernier en date, le loup qui n’aimait pas Noël, raconte l’histoire d’un petit loup qui déteste le 24 décembre et toutes les traditions qui forment l’esprit de Noël. Lui, Noël, ça l’agace, ça l’énerve… Mais heureusement, d’autres personnages parviendront à le convaincre que c’est aussi l’occasion de passer un super moment avec ses proches.

Tous « les loup qui » conviennent aux enfants âgés entre 4 et 7 ans.

Le Loup Qui N’aimait Pas Noël, Orianne Lallemand et Éléonore Thuillier, Éd. Auzou Philippe, 2013.

le loup qui

Vous avez déjà plein d’idées ? Dites-nous tout en commentaire 🥰

Musique : les concerts prévus en 2021 🎵

concerts

En 2020, la majorité des concerts ont été annulés ou reportés à l’année prochaine. À l’approche du Nouvel An, que l’on a de grandes chances de fêter confinés, on espère tous la même chose : que 2021 soit une grande année faite de joies et de festivités ! 

Alors c’est parti pour un petit tour d’horizon des cinq grandes dates à ne pas manquer.

Que le sort vous soit favorable… Et surtout gardez le moral

METRONOMY – DU 20 AU 23 AVRIL 2021

Les britanniques loufoques du groupe METRONOMY reviennent se produire à la Cigale l’année prochaine, et on a hâte ! Formé en 1999 à Totnes par Joseph Mount (chant, batterie, clavier, guitare, basse…), le groupe excèle en musique instrumentale et perce notamment grâce au rythme entraînant de leur chanson The Look, sorti en 2011.

Indé, alternative, leur musique n’arrête jamais de nous surprendre !

On vous attend sur le dancefloor de la Cigale l’année prochaine💃

metronomy

IZIA – 6 MAI 2021

Elle nous a tellement manqué qu’on ne peut pas louper son prochain concert prévu à Colombes l’année prochaine. Après son tube inoubliable Let Me Alone, Izia s’est révélée depuis dans de nombreux albums.

Son dernier album, Citadelle, rend hommage à son père Jacques Higelin, mort en avril 2018 à l’âge de 77 ans. Au programme, un beau mélange de rock et d’électro à la Française… On adore, tout simplement 💖

Izia

THE WEEKND – DU 15 AU 17 OCTOBRE 2021

Abel Tesfay alias THE WEEKND endiable toutes nos soirées avec son titre phare, Blinding Lights, aux influences électro pop, nous replongeant dans l’esprit des soirées de la fin des années 80. Originaire de Toronto, il arrête la musique à 17 ans pour se lancer dans la musique. En postant sur YouTube ses premières compos, Drake le repère et est immédiatement séduit par son style éclectique, unique en son genre. Aujourd’hui, notre star bénéficie d’une renommée internationale, et déchire partout où il va !

Et ça tombe bien, car à partir d’octobre 2021, on pourra tous en profiter à l’ACCOR HOTELS ARENA. On valide à donf ✔️

the weeknd

AaRON – 5 MARS 2021

Connu pour leur titre U-Turn Lili, que l’on a découvert dans le film Je Vais Bien Ne T’en Fais Pas, AaRon s’est formé en France, en 2004. Toujours aussi trendy, Lili n’a pas fini de tourner, puisque le duo Simon Buret et Olivier Coursier est de retour l’année prochaine pour un concert d’exception au Zénith de Paris.

Mélange de rock alternatif et d’électro rock pop, la voix du chanteur, suave et ennivrante, nous berce depuis des années, et on ne se lasse pas de l’écouter. D’ailleurs, on vous recommande chaudement d’y emmener votre dulcinée ou votre copain, parce qu’une voix pareille… Croyez-moi, ça va donner un grand coup dans la fourmilière de votre libido !

On vous souhaite un excellent show 🎤

aaron

Hans Zimmer – 11 MARS 2021

Il est mondialement connu, les films dont il a composé la musique le sont d’autant plus, vous ne pouvez pas passer à côté du génie de Hans Zimmer l’année prochaine ! En effet, notre compositeur préféré se produira à l’ACCORHOTELS ARENA en mars 2021.

Vous n’avez vraiment aucune idée de qui ça peut bien être, vous n’êtes pas super au point niveau côté cinéma ? Pour info, on peut écouter ses majestueuses BO dans les films Inception, Interstellar, The Dark Knight, et même Pirates des Caraïbes.

Filez voir ça de plus près, vous n’allez pas le regretter 😍

hans zimmer

Féminisme à Montreuil : des lieux publics vont porter le nom de trois figures emblématiques

montreuil

Pour rendre honneur à trois figures majeures du féminisme, le conseil municipal de Seine Saint-Denis a choisi de donner leur nom à des lieux publics, au coeur de Montreuil.

C’est la petite actu de la journée.

Simone Veil, Thérèse Clerc et Gisèle Halimi

Le square qui longe l’école Stéphane Hessel et l’avenue de la Résistance, ainsi que le mail Chauzy près du collège Solveig-Anspach ne portaient pas de nom jusqu’ici, et s’appelleront donc Simone Veil (femme d’État à l’origine de la légalisation de l’avortement) et Thérèse Clerc (militante du MLAC, fondatrice de la Maison des Femmes, et de la Maison des Babayagas).

La place Gisèle Halimi (avocate et militante féministe) est quant à elle située entre les rues du Bel-Air, Lenain de Tillemont et Anatole France. Cette place ne portait pas non plus de nom jusqu’ici.

L’enjeu de ces dénominations

Pour la ville de Montreuil, c’est l’occasion de réparer les injustices faites aux femmes et de rendre hommage à des grandes dames qui ont révolutionné la vie des femmes à de multiples reprises.

Face au constat de la prédominance d’odonymes masculins partout en France, tant à Montreuil qu’à Paris, à l’Ouest, au Nord comme au Sud, la ville a souhaité changer la donne dans un objectif de répartition égalitaire.

Autre enjeu crucial de cette décision municipale : « contribuer à la transmission de la mémoire des combats menés par ces femmes« .

Cet hommage sert également de levier de croissance au matrimoine Français, qui, on l’espère, n’a pas fini de grandir.